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En attendant le vaccin
La décrue des cas de contamination au covid-19 se confirme jour après jour. Depuis un certain temps déjà les chiffres sont en deçà des 300 cas/jour. Une situation confirmée dans les hôpitaux et les centres spécialisés qui voient l’occupation des lits reculer de plus en plus et donner un répit salutaire au personnel médical et para médical qui est sur le pont depuis près d’une année déjà.
Une situation à saluer grâce d’abord à une bonne gestion de l’épidémie par les pouvoirs publics, mais aussi par un degré de conscience élevé chez les citoyens qui ont observé de manière responsable le strict respect des gestes barrières recommandés par les spécialistes. Ainsi le port du masque et la distanciation sociale font partie intégrante du quotidien des Algériens.
Mais il faut savoir que face à ce virus, tout reste relatif et toute baisse de garde signifie un retour inévitable à une autre recrudescence de la transmission. Et c’est malheureusement ce qui semble se réinstaller chez certains Algériens qui ont tendance, ces derniers jours, à oublier ces réflexes, croyant que le plus dur est derrière nous. Mais ce qui se passe ailleurs, et notamment en Europe, doit nous renseigner que la guerre est loin, très loin, d’avoir été gagnée.
Et alors que le début de la vaccination contre la Covid-19 en Algérie est programmé pour ce mois de janvier, il s’agit pour chacun de nous et pour toute la collectivité nationale de maintenir la vigilance au plus haut pendant les mois à venir, jusqu’à l’éradication totale du virus.
Et en parlant de vaccination, il est regrettable de voir certains medias entre presse écrite, radios et télévisions, aborder des débats carrément importés de pays étrangers et en particulier de la France. Un débat qui concerne les anti-vaccins qui remplit le programme des chaînes infos françaises à l’image de Bfm tv, C news ou Lci. Un problème qui, en réalité, ne se pose pas en Algérie, mais que certains journalistes, exposent à chacun de leur invité, faisant ainsi le prolongement d’une situation franco-française qui nous est totalement étrangère. On ose même parler de l’instauration probable d’un passeport vaccinal pour pouvoir entrer dans certains lieux.
Un débat ridicule singé de manière directe de la presse française et auquel nous sommes totalement étrangers. Les Algériens attendent le début de la vaccination avec sérénité et beaucoup d’entre eux, l’écrasante majorité en tous les cas, n’ont rien à voir avec ces débilités de journalistes qui vivent un peu trop dans leur bulle française.
Par Abdelmadjid Blidi