Evênement

Le Mail et l’accord d’Alger

Le président de transition du Mali est depuis hier à Alger dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail. Reçu par le Président Tebboune, les deux hommes ont évoqué les relations bilatérales, mais également la situation au Mali, pays en butte à des opérations de déstabilisation permanente et qui, présentement est en quête d’une légalité républicaine, mais aussi et surtout de débarrasser l’ensemble du territoire nationale, piégé par une multitude de groupes terroristes et d’armées régulières qui y stationnent. Inutile de rappeler que cette situation est devenue inextricable après la chute du régime de Kadhafi, en Libye.
Cette présentation sommaire de la situation au Mali montre toute la complexité d’une situation dans la profondeur sécuritaire stratégique de l’Algérie. C’est pour cela qu’Alger déploie de grands efforts de diplomatie pour aider les Maliens à surmonter leur crise. Il était possible de d’y déployer des milliers de soldats comme le font d’autres nations, mais le choix du dialogue a été privilégié par la diplomatie algérienne. C’est certes, une voie difficile, voire fragile, mais cela reste le meilleur processus pour aider un peuple à se prendre en charge.
En constatant que tout le monde revient à l’accord d’Alger, il devient évident que la gestion de la crise malienne a montré toute la perspicacité et la détermination de la diplomatie algérienne. Amener une majorité de membres de l’Onu à considérer qu’une action armée dans ce pays n’est pas la solution idoine était, en son temps, une grande victoire pour l’Algérie. Il faut dire que cette thèse a contré celle défendue par la France et ses anciennes colonies en Afrique de l’Ouest qui militaient pour une intervention militaire au nord Mali.
Cette approche va-en-guerre qui n’arrangeait pas les affaires des pays du Champ qui ont en commun la région du Sahel, même soutenue par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, a tout de même trouvé le chemin de sa réalisation sur le terrain. Plus de cinq ans de guerre, les « bonnes volontés » françaises ont récolté une aggravation de la situation, avec en prime, un coup d’Etat qui a déposé l’ancien président malien. Un retour à la case départ.
Aujourd’hui et à travers la visite du président malien de transition à Alger, c’est l’option politique qui revient au devant de la scène. Cela constitue une avancée certaine dans le dossier malien. Désormais, le gouvernement malien dispose d’un véritable allié dans la région et peut, par ses propres moyens et au soutien politique et financier de nombreux pays, venir à bout de la rébellion intégriste.
Par Nabil G

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