Le feuilleton algérien de l’automobile
Ces derniers jours, les informations concernant le dossier de l’importation de véhicules neufs sont quotidiennes. Il ne se passe pas un jour, sans qu’un site Internet n’en parle. Hier, le Conseil des ministres a tranché sur le dossier. Ce qu’il faut en tirer, c’est que les conditions d’accès au marché par les concessionnaires seront allégées. Avant qu’on en arrive à revoir le cahier des charges établi l’année dernières, il faut savoir que le feuilleton algérien de l’automobile est certainement le plus long et celui qui a connu le plus de rebondissement. Il n’existe pas un autre pays au monde où le sujet conserve une charge passionnelle aussi lourde. Tout au long des années 80,90 et 2000 l’on a entendu tout et n’importe quoi sur le sujet. L’on a eu droit à des commentaires contradictoires, les médias qui vont chercher des acteurs par-ci ou par-là pour leur soutirer des déclarations corroborant leurs analyses. Lesquels, on le devine aisément, changeaient selon que les titres et les intérêts des uns et des autres.
Depuis leur apparition sur la scène médiatique, les sites Internet et les réseaux sociaux associaient plein d’Internautes, parfois des centaines pour un seul article de sur le sujet. Ainsi, avec cet outil de communication, très démocratique il faut bien l’admettre, les sujets de la voiture made In Algeria, les concessionnaires, les usines d’assemblages ont fait jaser beaucoup de monde, au point où l’on ne savait plus quoi penser des gros sous qui passaient d’une poche à l’autre. Les autorités du pays se sont fait un malin plaisir à faire durer le suspens par moment, à ouvrir les vannes par ailleurs et enfin à tout bloquer pour des raisons strictement financières, dit-on. Dans l’agitation des différents gouvernements qui ont planché sur le dossier, on a beaucoup parlé d’industrie d’automobile, sans que l’on n’ait vu la couleur. Le projet Renault-Algérie devait en être le prélude, mais 7 ans après son lancement l’usine est vide…
Aujourd’hui, les quotidiens, les agences de presse et les sites Internet évoquent toujours le sujet qui a une longévité médiatique appréciable, lorsqu’on sait la multitude de sujets censés peupler le quotidien des citoyens algériens.
Par Nabil G