Déficit de compétence et d’engagement sincère
«Simpliste et modeste». Tel est l’appréciation générale de la manifestation organisée vendredi dernier à La place de Sidi M’hamed pour marquer le début du compte à rebours annuel nous séparant de la date des jeux méditerranéen 2022 devant se dérouler à Oran. Une manifestation marquée par les classiques exhibitions de karaté, judo et boxe ainsi que d’un tournoi de Basket en 3×3, rappelant douloureusement le recul total de cette discipline qui faisait jadis la fierté des sportifs d’Oran et de Benisaf. On remarquait aussi un semblant d’exposition artisanale ainsi que la présentation de vieilles voitures dites de collection, et cela dans un mélange des genres montrant bien qu’il s’agissait d’improviser et de combler le vide en usant des vieilles solutions de replâtrage propres aux kermesses de Douar durant les années de plomb. Le minimum que l’on espérait, se désolait un spectateur oranais, était l’installation d’une belle enseigne avec afficheur lumineux du compte à rebours des jours nous séparant de la date de l’événement… Au lieu de cela, que voudrait dire ce panneau statique avec ce «365» figé au milieu des logos des sponsors et des présumés partenaires…». Comme à chaque occasion, deux ou trois troupes folkloriques, karkabou et «aalawi» ont été convoquées pour «mettre de l’ambiance» et gommer quelque peu le climat de frigidité, voire de scepticisme et d’indifférence. «En quoi, se demandaient les mauvaises langues, certains stands avaient leur place dans cet événement dédié à l’événement sportif de 2022 ?». Beaucoup parmi les spectateurs improvisés et les promeneurs de passage, sont repartis avec un goût d’inachevé. Notre confrère à Ouest Tribune a entendu des familles se désoler de «la pauvreté» des activités et de l’animation. «Avec le budget qu’ils ont eu, ils auraient pu organiser un joli feu d’artifice et des tournois dans tous les stades de proximité… des jeux d’échecs, de pétanque, et même pourquoi pas un tournoi de dominos entre les très nombreux retraités qui jouent, assis sur des cartons, dans des places et coins de quartiers…». Ce n’est évidemment ni les idées ni l’imagination qui manquent. Mais encore une fois, c’est le déficit de compétence et d’engagement sincère qui pénalise les initiatives, forgeant la médiocrité et le manque de crédibilité des actions engagées…
Par S.Benali