Oran Aujourd'hui

L’abandon des missions municipales élémentaires

L’entreprise de wilaya « Oran Propreté » se retrouve une nouvelle fois plongée dans des difficultés de gestion financières bien difficiles.

Des travailleurs, agents de collecte des ordures ménagères dans certaines communes, n’ont pas perçu leur salaires depuis quatre mois. Un problème récurrent qui ne cesse de porter atteinte à la crédibilité et à l’avenir même de cette entreprise locale créée, selon des observateurs avisés, dans des conditions de tâtonnements et d’improvisations propres à un vieux système de gouvernance locale devant étre revu et corrigé.

Lors de la réunion de l’exécutif de la wilaya d’Oran, le wali a insisté sur la régularisation des salaires des agents de nettoiement, surtout en cette période de Ramadhan qui touche à sa fin et à l’approche des dépenses liées à l’Aïd el fitr.

Pointant du doigt la situation de l’hygiène peu reluisante constatée notamment au niveau de la commune d’Oued Tlelat, le wali a laissé entendre que c’est le non paiement des salaires des travailleurs et la gestion aléatoire de l’entreprise qui a conduit à un lamentable état des lieux, où des quartiers et de grands espaces urbains se transforment en véritables décharges publiques en raison de l’absence, ou de l’abandon des missions élémentaires de collecte et de ramassage des déchets ménagers.

Sur les réseaux sociaux, bon nombre d’Oranais en colère rappellent les anciennes situations vécues à Oran lors de l’apparition de la peste, la maladie moyenâgeuse, et les craintes de propagation.

On se souvient que c’est les échecs et les défaillances des structures communales en charge de l’hygiène publique qui avaient motivé la création de l’epic de wilaya, abusivement baptisée «Oran-propreté», et qui en l’espace de 7 ans à peine à vu défiler à sa tête pas moins de cinq responsables successifs.

Une entreprise de wilaya qui a bénéficié pour son démarrage de près de 20 milliards de centimes de subventions accordées par la wilaya, la commune, et d’autres fonds d’aide à l’hygiène et à l’environnement.

L’hygiène et la propreté à travers les communes de la wilaya, notamment celle du chef-lieu et des communes limitrophes, est de nouveau un dossier devenu préoccupant.

Le wali lui-même n’a pas hésité à qualifier la démarche de gestion de l’hygiène et du ramassage des ordures ménagères de «politique de maquillage» consistant à nettoyer uniquement les belles façades de la ville en négligeant l’intérieur des quartiers et des cités d’habitat périphériques.

Un constat dénoncé par les Oranais depuis des lustres, mais qui ne semble nullement déranger certains acteurs installés aux rouages de gestion de la municipalité.

La politique d’improvisation et de tâtonnements en matière d’organisation des structures et de répartition des attributions ne cesse encore de pénaliser les missions municipales élémentaires d’entretien, de collecte des ordures, et de simple maintenance des chaussées et des trottoirs de la Cité.

Comment dès lors prétendre à la rénovation du vieux bâti ou à la réhabilitation du patrimoine historique ou architectural abandonné? Ainsi va Oran.

Par S.Benali

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