La seule solution qui s’offre à l’Education nationale consiste à vacciner les professeurs et tout miser sur les mesures de distanciation physique, ainsi que la double vacation. Des mesures qui ont donné d’excellents résultats l’année dernière, sauf qu’à l’époque le variant delta ne sévissait pas en Algérie. Ces derniers mois, il a été établi qu’il concerne plus de 93% des contaminations.
Le ministère de l’Education fait face pour la seconde saison consécutive au casse- tête de la rentrée scolaire. Si les protocoles sanitaires ont été ficelés depuis plusieurs semaines et la campagne de vaccination du corps enseignant des autres travailleurs du secteur devraient constitué autant de digues censées freiner la propagation de la pandémie, il n’en demeure pas moins que personne ne peut jurer de l’efficacité de la démarche.
Les exemples de grandes difficultés de maîtrise de la pandémie malgré un taux important de vaccination ne manquent pas de par le monde. C’est dire que le variant delta reste imprévisible et de nature à créer quelques surprises au secteur de l’Education nationale. Pour l’heure, les responsables ne sont pas encore à cette phase de la gestion de la covid-19 dans les écoles du pays.
La première étape de la stratégie des pouvoirs publics a été de retarder la reprise des cours de deux semaines. Cette nouvelle date a été fixée en rapport avec la vaccination des enseignants, censée débuter hier.
Une simple comptabilité amène à déduire qu’au jour J, l’ensemble des éducateurs seront vaccinés, dont une bonne moitié au moins avec les deux doses nécessaires pour garantir une protection à 90%. Mais il faut savoir que ce ne sont pas moins de huit cent milles personnes à vacciner deux fois en trois semaines. C’est dire la complexité d’une campagne, dont il est actuellement impossible d’en présager l’échec ou le succès.
D’autant qu’en l’absence, à ce jour d’une décision de vacciner les élèves âgés en 12 et 17 ans, il est objectivement probable de conclure que la circulation du variant delta ne sera pas freinée.
En effet, les huit millions d’élèves qui peuplent les écoles du pays constituent, comme partout dans le monde, un facteur de propagation du virus. Le débat sur une éventuelle campagne les concernant directement à la rentrée vient à peine de prendre forme. Et la décision de vacciner les élèves ne suffit pas, encore faut-il avoir assez de doses pour couvrir toutes les écoles. Les quelques 16 millions de doses ne sont présentement pas disponibles et ne risquent pas de l’être dans le courant du mois de septembre.
La seule solution qui s’offre à l’Education nationale consiste à vacciner les professeurss et tout miser sur les mesures de distanciation physique, ainsi que la double vacation. Des mesures qui ont donné d’excellents résultats l’année dernière, sauf qu’à l’époque le variant delta ne sévissait pas en Algérie. Ces derniers mois, il a été établi qu’il concerne plus de 93% des contaminations. C’est dire toute la difficulté de l’équation de la prochaine rentrée sociale.
L’élément qui prête un peu à l’optimisme est qu’à moins d’un mois du rendez-vous fixé pour la reprise des cours, la courbe épidémique s’est quelque peu assagie. D’ici au 21 septembre, les responsable nourrissent l’espoir d’une sérieuse baisse des contaminations, ce qui donnerait l’occasion au secteur de finir la vaccination des enseignants dans un climat serein et aborder la nouvelle saison scolaire avec optimisme. Mais, il est clair que personne ne peut prévoir l’évolution de la situation dans les toutes prochaines semaines. Le pays n’est pas à l’abri d’une 4e vague.
Yahia Bourit