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En attendant le développement du mix énergétique : l’Algérie a produit 194 MTEP et exporté 97 MTEP d’hydrocarbures en 2023

Les centrales solaires et la production d’hydrogène vert seront de nature à conforter les capacités de production d’énergie, ce qui permettrait au pays de réaliser d’importantes économies de gaz naturel. La production primaire d’hydrocarbures en Algérie a été sensiblement la même en 2023, comparativement à l’année d’avant.

Avec les 194 millions de tonnes équivalents pétrole (MTEP) en 2023, la hausse globale de la production aura été de 1% seulement.
On retiendra à partir des chiffres exposés, hier, par Medjelled Miloud, directeur général de la Prospective au ministère de l’Energie et des Mines, que le les chiffres du gaz naturel ont connu sur toute l’année dernières une progression, en raison principalement de la mise en production de nouveaux gisements.
Il y a lieu de souligner que sur la même période les exportations ont atteint 97 MTEP, c’est à dire une augmentation de 3,5% par rapport à 2022.
Le même responsable a souligné que «la production primaire d’hydrocarbures a connu une hausse moyenne de prés de 1% sur la période 2019-2023, pour s’établir à 194 MTEP à fin 2023».
Le gaz naturel «représente en moyenne deux tiers de cette production, passant de 127 milliards m3 en 2019 à plus de 136 milliards m3 à fin 2023, soit une hausse annuelle moyenne de 2% sur la période, à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements», a-til détaillé.
Les exportations d’hydrocarbures ont atteint près de 97 MTEP en 2023, contre 93,5 MTEP en 2022, soit une hausse de 3,5%, a-t-il ajouté.
A ce propos, le même responsable a précisé que le gaz naturel a représenté plus de 50% des volumes exportés.
Ce qui conforte le profil de nation gazière de l’Algérie.
Pour ces qui concerne les prévisions, le moyen terme donne des niveaux de production primaire des hydrocarbures en faible hausse qui se situera autour des 1,3%.
L’on s’attend à ce que la production s’établisse à 207 MTEP en 2028, rappelle le directeur général de la Prospective au Ministère de l’Energies et des Mines.
M.Medjelled explique la hausse de la production par le truchement de nouveaux projets qui viennent compenser la baisse des profits des gisements en exploitation.
Les nouveaux apports sur la période 2024-2028 «sont évalués à près de 22,5 MTEP».
Évoquant la production du gaz naturel à proprement parler, le même responsable situe la hausse à 1,4% pour atteindre 146,7 milliards de m3 en 2028.
A l’origine de cette croissance, la mise en service de nouveaux gisements sur la période 2024-2028.
Ceci confirmera un apport additionnel de 16,3 milliards de m3.
Il y a aussi dans les plan du ministère de l’Energie et des Mines, le boosting de Hassi R’Mel et le développement de Touat «qui permettront le maintien d’un plateau de production global de plus de 130 milliards de m3 par an sur la période», révèle M.Medjelled.
Ces niveaux de production et de consommation ne sont pas sans poser quelques préoccupations.
Aussi dans la perspective d’assurer la sécurité de ses approvisionnements et augmenter la production, notamment gazière, le secteur a préconisé plusieurs mesures, a souligné M. Medjelled.
Il a notamment cité, à ce titre, la promotion du domaine minier national (attractivité des IDE et simplification des procédures et climat des affaires), le renforcement des efforts dans le domaine de l’Exploration & Production, la finalisation des projets en voie de développement, l’augmentation du taux de récupération du pétrole et du gaz ainsi que la diversification du mix énergétique.
En effet, à terme les centrales solaires et la production d’hydrogène vert seront de nature à conforter les capacité de production d’énergie, ce qui permettrait au pays de réaliser d’importantes économies de gaz naturel.
Yahia Bourit

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