Même si les exportations hors hydrocarbures ne pèsent toujours pas très lourd sur la balance du commerce extérieur, elles n’en restent pas moins en augmentation régulière. Ce qui est important d’observer, c’est que toutes les wilayas y contribuent.
L’option de la promotiontous azimuts des exportations est irrémédiable. C’est l’impression qui s’est dégagé, hier, des propos du ministre du Commerce, Kamel Rezig. Présent au Salon des produits agricoles et de la promotion des exportations, M.Rezig a souligné la volonté des pouvoirs publics à «apporter le soutien nécessaire aux secteurs productifs disposant de capacités en matière d’exportation».
Organisé dans le complexe touristique thermal Sidi Yahia dans la ville de Biskra, cette manifestation est dédiée justement à favoriser les productions agricoles destinées à l’export. Accompagné de son homologue chargé de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, le ministre du Commerce a insisté sur le fait que son département ministériel «s’emploie en coordination avec les secteurs gouvernementaux concernés à revoir les cadres juridiques garantissant la mise en place de mesures plus efficaces pour inciter les secteurs productifs à accroître leur compétitivité et à investir les marchés extérieurs dans le cadre de la politique d’appui appliquée sur le terrain».
Sur les textes juridiques afférents à la promotion des secteurs productifs, M.Rezig a mis en évidence la volonté de l’Etat à travers la révision du code des investissements qui sera bientôt soumis au Conseil des ministres. On apprendra notamment que ledit texte accorde au Grand Sud les avantages à même de créer des postes d’emploi et de développer la région, «en encourageant les investisseurs locaux et étrangers à concrétiser des projets selon le principe gagnant-gagnant pour gagner des parts de marché au sein de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)», a-t-il expliqué.
Concernant les capacités de production nationales et locales, le ministre a précisé que l’Algérie se maintenait «parmi les cinq premiers producteurs de dattes au niveau mondial». Il révèlera dans la foulée que «le volume des exportations de ce produit au cours des 11 premiers mois de 2021 avait atteint plus de 70 millions USD». C’est assez peu, compte tenu du fait que la valeur globale des exportations hors hydrocarbures avait atteint 4,52 milliards USD. La hausse est de 128% par rapport à 2020.
Même si les exportations hors hydrocarbures ne pèsent toujours pas très lourd sur la balance du commerce extérieur, elles n’en restent pas moins en augmentation régulière. Ce qui est important d’observer, c’est que toutes les wilayas y contribuent. La dernière opération d’export en date a été réalisée dans la wilaya de Médéa. Une cargaison de vingt-cinq (25) tonnes de laiton, fabriqué par l’entreprise « Arab Metal », sise à la zone industrielle de Oued-Harbirl, ouest de Médéa, a été exportée dimanche vers la Turquie. Cette opération est la première du genre, menée par cette entreprise, spécialisée dans la transformation de métaux, en particulier le laiton, un mélange de cuivre et de zinc, «très demandé» sur les marchés étrangers, a indiqué la même source, ajoutant que d’autres cargaisons devraient être exportées dans les prochaines semaines.
L’entreprise « Arab Métal », installée, depuis 2021, au niveau de la zone industrielle de Oued-Harbil, dispose d’une capacité de production estimée à 8500 tonnes/an de laiton et de cuivre, commercialisée principalement sur le marché national. Celle-ci compte s’orienter, à faveur des facilités accordées par les pouvoirs publics, à investir les marchés extérieurs, avec la perspective d’une augmentation de la production, appelée à doubler, dans un futur proche, pour atteindre 1500 tonne/an, a-t-on conclu.
Yahia Bourit