Il y a eu, lors de la séance parlementaire de questions au gouvernement, le lancinant sujet du raccordement des zones industrielles aux réseaux d’électricité et du gaz. Le député du FLN auteur de l’interpellation a cité le problème qu’affrontent des opérateurs économiques de la wilaya de Mila. Mais la problématique est nationale.
Les entreprises industrielles figurent sur l’agenda du ministère de l’Industrie qui s’active à trouver des solutions à la situation difficile qu’elles traversent. Le ministre du secteur, Ahmed Zeghdar a annoncé devant les élus de l’APN, l’intention de son département de s’intéresser à ces entreprises, à l’effet d’en relancer les activités. Le souci du ministre tient essentiellement à l’expérience et aux potentialités d’investissement qui caractérisent nombre de ces sociétés, généralement publiques. La question posée par la députée Farida Ghamra du Mouvement de la Société pour la paix (MSP) était centrée sur 50 entreprises actuellement à l’arrêt et 40 autres sont en difficultés financières. L’élue du MSP a cité MEDIFIL, unité de production du fil à coudre
dans la wilaya de Sétif (affiliée à l’entreprise TEXALG- l’Algérienne des textiles), notamment. Concernant cette unité précisément, le ministre a révélé qu’elle a déjà bénéficié d’un plan d’investissement supplémentaire. Celui-ci a contribué à la modernisation des moyens de production. Cela s’est fait ressentir sur la qualité de production et, partant, des postes d’emplois ont été préservés. Mais l’unité en question n’est pas au bout de ses peines, puisqu’il reste à l’alimenter en matières premières, à l’instar du coton. Cette opération est prévue pour avant la fin de l’année en cours, grâce à un financement partiel par la BNA. C’est après cela que l’activité de l’unité pourra être relancée. Cette unité n’est pas la seule à souffrir de sous-investissement en sus de la difficulté d’accès aux matières premières.
Dans un autre domaine, le député Ahmed Rabhi du parti FLN, a évoqué la question de l’exportation du plomb, alors que ce matériau représente un intrant essentiel dans l’industrie des batteries au niveau national. Son exportation met les fabricants de batteries devant une situation très compliquée. A ce propos, le ministre a admis que l’instruction interministérielle de 2021 relative à l’autorisation de l’exportation du plomb, a suscité les appréhensions de plusieurs entreprises activant dans le domaine de fabrication des batteries. Aussi, a-t-il indiqué, cette instruction a été révisée et le nouveau texte est au niveau des services du Premier ministre. Lequel a ordonné la constitution d’un groupe de travail visant à définir les procédures à mettre en œuvre pour définir les exigences des entreprises. Mais ce déploiement du ministère de l’Industrie n’a pas réglé les choses et les plaintes des producteurs demeurent entières.
Au niveau de la wilaya de Jijel, deux secteurs en souffrance ont été mis en lumière. Il s’agit de la verrerie à travers la situation difficile qui préoccupe les unités industrielles dans la wilaya, l’image de la société africaine du verre (AFRICAVER), et le secteur des boissons et de conserve, dont l’entreprise a purement et simplement cessé toute activité. Ainsi pour la verrerie, le ministre a mis en cause les grèves récurrentes depuis 2012 et le manque de matières premières, comme principaux facteurs qui ont entravé les plans de développement de cette société. Cela étant, a relevé M.Zeghdar, la tutelle a mis en place une stratégie pour améliorer les performances de l’entreprise. On n’en saura pas plus.
Concernant l’unité de jus et de conserves dans la même wilaya, aujourd’hui à l’arrêt, le ministre de l’Industrie, pointé la vétusté de son matériel, l’absence d’investissement au moment opportun et la perte du marché. Typique de conséquences de mauvaises décisions managériales. M.Zeghdar a affirmé, sans trop de conviction, une relance de l’activité à travers la réalisation de deux unités pour la transformation de la fraise et la production des huiles.
Il y a eu, lors de la séance parlementaire de questions au gouvernement, le lancinant sujet du raccordement des zones industrielles aux réseaux d’électricité et du gaz. Le député du FLN auteur de l’interpellation a cité le problème qu’affrontent des opérateurs économiques de la wilaya de Mila. En réponse, le ministre a fait part de l’examen des projets d’investissement achevés totalement et pas encore entrés en service, faute de raccordement aux réseaux d’électricité et du gaz. Le taux d’avancement des travaux d’aménagement dans la nouvelle zone industrielle de Chelghoum Laid a atteint 70 % et ceux des zones d’activité de Mila et Ouled Othmane sont à 100 %, a-t-il précisé.
Enfin, concernant le récurrent dossier de l’importation des véhicules neufs, le premier responsable du secteur a précisé que le cahier des charges est actuellement «en cours de révision», soulignant que la priorité consiste à relancer une véritable industrie automobile au lieu de recourir uniquement à l’importation.
Anissa Mesdouf