EDITO

A contre courant de la solution

La situation sanitaire en Algérie semble se stabiliser. Se stabiliser mais pas franchement s’améliorer comme on pourrait le croire. Certes, les chiffres évoluent vers le mieux depuis quelque temps, mais sont toujours sur un plateau lent qui parfois complique quelque peu les lectures que l’on pourrait faire.
Il ne s’agit pas d’être alarmistes, mais juste réalistes et insister sur le fait que l’on est bien loin de certains discours triomphalistes qui sont déjà dans l’après- Covid, alors que les hôpitaux ne désemplissent pas vraiment et que les cas graves sont encore là, avec leur lot de décès et de malheurs. Bien sûr, la situation est meilleure qu’elle ne l’était aux mois de décembre et janvier, où on a frôlé les 3000 cas de contamination par jour, mais on est toujours sur un plateau haut, même si à un certain moment, on est descendu jusqu’à 300 cas de contamination par jour. Mais c’était éphémère et la tendance générale est plutôt de 600 cas/ jour, et surtout un nombre journalier de décès à deux chiffres.
Donc la situation, du moins pour le moment présent, est loin d’être rose, comme voudraient le faire croire certaines personnes, plus pressées que réalistes. Non on est encore en pleine pandémie, et même si Omicron a eu cette bizarrerie d’être une bonne et une mauvaise chose à la fois, il n’en demeure pas moins qu’il reste un variant du covid-19 avec tout ce que cela veut dire comme omniprésence de ce virus qui ne veut pas lâcher prise depuis un peu plus de deux ans maintenant.
Et cette «double casquette» d’Omicron, si on peut s’exprimer de la sorte, qui est très contagieux mais moins létal n’a pas changé dans le bon sens le comportement des Algériens, qui refusent toujours de se faire vacciner, ni d’ailleurs d’observer le strict respect des gestes barrières. Le seul effet notoire qu’à eu ce variant sur notre comportement, c’est le recours quasi systématique à l’automédication et à un rush jamais égalé sur les pharmacies, ce qui a eu pour conséquence, une grave rupture de plusieurs médicaments prescrits dans la thérapie anti-covid19.
Un autre mauvais réflexe qui s’ajoute au refus de vaccination et à la non observation des gestes barrières, qui retarde encore plus la sortie de crise et complique une situation qui aurait pu et dû être bien meilleure à ce stade de l’évolution de la pandémie.
Par Abdelmadjid Blidi

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