A défaut d’espérer, il est permis de rêver…
Des dizaines de travailleurs relevant de la direction de l’hygiène de l’APC d’oran, ont organisé dimanche dernier un nouveau sit-in de protestation devant le siège du cabinet du maire au Boulevard de la Soummam. Ils réclament le versement de 2 mois de salaires non payés. Une revendication bien légitime, à quelques jours du début du mois sacré de ramadhan, Ces agents d’entretien relevant de plusieurs secteurs urbains, seraient, selon certaines sources, pas moins de 3 000 employés concernés par le retard de deux mois de paiement des salaires. L’approche du mois de ramadhan, et la hausse des prix des produits de consommation ne pouvaient donc qu’accentuer la gravité d’une situation générée, selon certains observateurs, par le laxisme, les incohérences et les dérives de gestion de la municipalité oranaise. Le non paiement des salaires, malgré les fermes promesses avancées récemment par les autorités locales, a entraîné un gel partiel des activités de ramassage des déchets ménagers. Ainsi, plusieurs quartiers et cités d’habitat sont encore envahis par des tas d’ordures et de détritus non ramassés. Une situation des plus inquiétantes qui préoccupe au plus haut point les nouveaux élus aux commandes de l’APC. Malheureusement, aucune solution crédible et durable n’est envisagée, mis à part le recours à la demande , auprès de l’Etat, d’une nouvelle rallonge de subvention permettant de régler les salaires impayés et de… gagner du temps. Tant il est vrai et prouvé que le grave déficit financier de l’APC d’Oran a atteint un seuil jamais égalé depuis des décennies de laxisme, de mauvaise gestion et de fuites en avant. Depuis longtemps, l’APC d’Oran était dans l’incapacité d’honorer ses engagements, cumulant les dettes et les factures impayées auprès de nombreux fournisseurs et prestataires de service. Certains ont été contraints de recourir au tribunal pour récupérer leur dû par voie de justice. Aujourd’hui, le délabrement de la situation financière de la commune d’Oran impose un vaste plan d’assainissement et restructuration nécessitant des compétences et des engagements dignes de la volonté politique de progrès et de changement. A défaut d’espérer, il est en tout cas permis de rêver…
Par S.Benali