A l’initiative de l’Algérie : l’Onu demande une enquête sur les charniers de Ghaza
Les membres du Conseil ont souligné que toutes les parties devaient appliquer immédiatement et intégralement les résolutions 2728 (2024), 2720 (2023) et 2712 (2023) du Conseil de sécurité afin d’alléger les souffrances du peuple palestinien.
Des enquêtes immédiates ont été exigées par le Conseil de sécurité sur les charniers découverts à Ghaza. Cette initiative endossée par l’ensemble des membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité est une proposition algérienne unanimement adoptée, représentation des USA comprise. Le document algérien réclame des investigations immédiates, indépendantes, approfondies, transparentes et impartiales. Il s’agira essentiellement de déterminer les circonstances ayant concouru aux crimes qui ont été derrière les charniers. L’initiative algérienne est d’autant plus justifiée que des charniers continuent d’être découverts dans la bande de Ghaza. Ceci montre le tableau vrai et laid de la machine à tuer de l’entité sioniste.
La décision de communiquer à la presse la volonté de diligenter une enquête fait suite au débat à huis clos du Conseil de sécurité convoqué par l’Algérie, mardi dernier. Un débat qui a porté sur les charniers à Ghaza.
Selon les termes dudit communiqué, on retient la profonde préoccupation des membres du Conseil en rapport avec les informations faisant état de la découverte de charniers dans les hôpitaux Nasser et Chifa de Ghaza et ses alentours. Il y a lieu de noter que dans ces endroits, plusieurs centaines de corps, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, avaient été découverts enterrés dans des fosses communes. Les membres du Conseil ont mis en exergue l’urgence et également l’importance de permettre aux enquêteurs d’accéder sans entrave à tous les sites de charniers à Ghaza.
Cette victoire algérienne dans le dossier palestinien n’est pas anodine, puisqu’elle révèle l’ampleur du ressentiment qui règne au sein de la communauté internationale face à la persistance de l’occupant dans ses crimes et le manque de confiance dans les enquêtes menées par les autorités d’occupation. Aussi, l’instance suprême de l’Onu note le viol du droit international. Ceux qui en sont coupables doivent répondre de leurs actes. Les membres du Conseil de sécurité ont demandé à toutes les parties de s’acquitter strictement des obligations qui leur incombent en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, en particulier en ce qui concerne la protection des civils.
Devant ce drame quotidien qui bouleverse la vie de millions de Palestiniens, les membres du Conseil disent noter, une fois de plus, qu’il importait de permettre aux familles de savoir ce qu’il était advenu de leurs proches disparus et où ils se trouvaient, conformément aux dispositions du droit international humanitaire. Les membres du Conseil ont également souligné que toutes les parties devaient appliquer immédiatement et intégralement les résolutions 2728 (2024), 2720 (2023) et 2712 (2023) du Conseil de sécurité afin d’alléger les souffrances du peuple palestinien.
Il est clair que l’adoption de cette déclaration est véritablement une avancée notable et une autre preuve de l’isolement du régime sioniste. Après les nombreuses initiatives, dont le vote, avant hier, à l’assemblée général de l’Onu de la reconnaissance de l’Etat de Palestine, l’Algérie a encore une fois démontré sa capacité diplomatique à convaincre l’ensemble de ses partenaire au Conseil de sécurité sur la nécessité de porter la cause palestinienne au cœur de l’instance onusienne. L’Algérie a, en effet, su trouver les mots pour que les enquêtes sur ces crimes odieux soient immédiates, indépendantes, complètes, transparentes et impartiales.
L’on notera que ce résultat a été obtenu grâce à un savoir-faire diplomatique avéré qui est venu à bout de l’objection de certains et les manœuvres des représentants de l’occupant dans les couloirs de l’ONU. Il est évident que l’activisme algérien permet de réduire considérablement les marges de manœuvre de l’entité sionistes et de ses alliées.
Nadera Belkacemi