EDITO

À retenir en cette première moitié

Demain on sera déjà à la mi-ramadhan. Ça passe très vite diront certains, alors que d’autres trouveront que c’est trop lent. Un éternel débat dû en réalité à la résistance des uns et des autres. Fumeurs, grands mangeurs ou adeptes de café, chacun voit son horloge biologique réglée selon ses dépendances et la solidité de ses nerfs. D’ailleurs les scènes auxquelles on assiste quotidiennement sur nos marchés et autres endroits publics ou sur les routes renseignent sur la psychologie des uns et des autres.
Mais cela est un autre sujet sur lequel on diverge depuis toujours. Penchons nous plutôt sur la mercuriale de ce ramadhan 2023.
En effet, pour la majorité des Algériens depuis l’arrivée du ramadhan et même juste un peu avant le grand centre d’intérêt et la préoccupation majeure à été et reste les prix des produits alimentaires et leur disponibilité. Sur ce dernier point, il faut reconnaître au nouveau ministre du Commerce une efficacité certaine. Sans grand bruit ni tintamarre, Tayeb Zitouni a trouvé la bonne formule pour inonder le marché d’huile de table, de semoule et de farine dont on craignait la pénurie vu l’état du marché juste avant le mois sacré. Et si sur ce point, les choses semblent aller du mieux qui soit, il n’est malheureusement pas le cas des prix qui restent encore chers pour les bourses des Algériens moyens, dont beaucoup restent quasiment choqués face au prix de l’oignon qui traîne en roi absolu de la mercuriale atteignant les 250 dinars le kilo. La viande, blanche ou rouge, reste elle aussi très chère malgré les tonnes de viande importées qui n’ont pas encore réussi à inverser la courbe des prix.
Le ramadhan de cette année restera comme l’un des plus cher connu par les Algériens, mais il fait savoir que vu la situation plus que compliquée sur la scène internationale et la fièvre qui touche les grands marchés mondiaux de l’alimentation, l’Algérie grâce aux différents mécanismes sociaux et subventions de l’Etat s’en sort à bon compte par rapport à beaucoup de pays au monde où l’inflation est déjà à deux chiffres et où des pans entiers de la société n’arrivent plus à joindre les deux bouts à cause de la politique ultra libérale de leurs gouvernements et l’absence quasi totale de toute aide de l’État.
Maintenant, il reste à savoir comment évolueront les choses pour les deux semaines qui restent de ce mois sacré. Deux semaines qui seront marquées par le retour des élèves aux bancs des écoles et des étudiants aux amphis des universités. Une mini rentrée sociale qui verra plus de mouvements et de dépenses. Et ce n’est qu’ au terme de ces 15 jours que l’on pourra juger si le nouveau ministre Zitouni a réussi son baptême de feu qui a coïncidé pour lui avec le mois le plus difficile à gérer pour tout ministre de Commerce.
Par Abdelmadjid Blidi

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