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Les chantiers de l’été

Malgré un début d’été très calme au plan social, prometteur au niveau touristique et plus tôt assez bien parti à l’échelle diplomatique avec l’élection de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’Onu, il sera difficile, pour le gouvernement de parler de vacances pour les ministres. Et pour cause, tous les aspects positifs qui entourent le vécu des Algériens qui, soit dit en passant, apprécient la baisse des prix sur certains produits, il reste encore beaucoup à faire en ce qui concerne les réformes financières, judiciaires et dans d’autres secteurs en rapport avec l’essor économique du pays. Ceci pour dire que le mois de juin ne sera pas de tout repos pour l’exécutif, car tenu de proposer pas mal de lois amendant la législation pour la mettre au diapason des exigences de l’heure. La loi sur le foncier industriel en est une, de même que celle concernant le code des marchés, ainsi d’ailleurs, que le code de procédure pénal et pleins d’autres statut et textes d’application qui devront être publié pour façonner le nouveau visage de l’Algérie. Cela sans parler de l’information, dont il va falloir encadrer le fonctionnement pour éviter les dérives que d’autres sociétés connaissent déjà.
Cette dynamique ne doit pas ralentir et encore moins cesser en ce mois de juin. Le gouvernement est, en effet, bousculé par le calendrier du pouvoir législatif, dont la fin de cession devrait intervenir au début du mois prochain. Une course contre la montre s’est d’ailleurs déjà engagée au sein de l’exécutif et les impératifs posés par le chef de l’Etat expliquent largement le fait qu’au gouvernement, le mot «congé» n’est pas entré cette année dans le lexique de ses membres. Le président de la République sait pertinemment que le temps ne joue pas en faveur du pays. Son agenda diplomatique doit tenir compte des avancées des réformes que lancent l’exécutif. Attendu en Russie et en Chine, le chef de l’Etat se doit de présenter un cadre d’expression économique moderne, efficace et débureaucratisé. Son coup de gueule contre la numérisation qui n’avance pas est un signal de cette course contre le temps.
En fait, la volonté de faire vite et bien, en bouclant un maximum de dossiers avant les vacances parlementaires est d’une évidence avérée. Cette volonté existe depuis décembre 2019. Il suffirait d’énumérer les acquis de l’Algérie pour s’en convaincre : revalorisation de tous les salaires et les pensions de retraite, la mise en place de l’allocation chômage, le décollage économique, l’ouverture de grands chantiers structurant dans l’industrie minière, pétrolière et autres filière stratégiques. L’opinion et la classe politique nationale sont en attente de la seconde série de réformes, celle qui consolide tous ces acquis. De fait, il n’y a pas d’espace pour parler vacances. En tout cas, pas pour le moment…
Par Nabil.G

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