Oran

Activités informelles sur la voie publique à Aïn El Turck : la vente de poisson s’impose dans les paysages

Surfant sur la vague de l’informel, les activités inhérentes à la vente de poisson se sont, sans avoir l’air d’y toucher, exproprié avec le temps certains espaces sur la voie publique, essaimés à travers la contrée d’Aïn El Turck.

Ces revendeurs à la sauvette sont régulièrement approvisionnés chaque matin par des véhicules frigorifiques venus du port la pêcherie d’Oran où est répertorié leur point de ravitaillement. Au moins une demi-dizaine de points de vente de poissons, exposés sur des tréteaux de fortune, sont listés à l’intérieur du marché communal d’Aïn El Turck alors que le même nombre est installé dans les abords immédiats. Les prix au kilo du poisson ayant été au préalable triés par espèce et par taille, rangés dans des caisses en bois et recouvert de glace, sont mis au diapason par ces revendeurs, qui semblent à priori respecter une certaine règle commerciale et ce, même si elle est pratiquée sans aucune autorisation. D’autres revendeurs, devenus populaires avec le temps, proposent diverses espèces de poissons à la criée sur des charrettes ou des véhicules utilitaires tout en sillonnant inlassablement les rues et les boulevards des communes de cette partie de la wilaya d’Oran. Notons que cette activité illicite, quelque peu lucrative, attire de plus en plus de jeunes et moins jeunes riverains, demeurant dans la contrée d’Aïn El Turck et issus de différentes couches sociales. Pour les uns, et ils sont majoritaires, il s’agit tout simplement d’un savoir hérité de leurs proches ou de leurs accointances. Ils sont cependant unanimes à déclarer que cette activité leur permet notamment de subvenir aux besoins de leur famille. «Notre activité nous rapporte un certain apport financier et nous permet en plus de garnir notre cuisine avec du poisson frais », a fait remarquer avec fierté un jeune revendeur à la sauvette de poissons du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck. Signalons également que, selon les déclarations formulées par ces revendeurs de poissons, la disette se fait durement sentir durant la période hivernale quand les chalutiers ne sont pas en mesure de lever l’ancre en raison d’une la mer très agitée. “Nous sommes ainsi dans l’obligation de nous reconvertir et ce, en acceptant différents menus travaux de bricolage pour gagner notre pitance», a confié un revendeur de poisson installé avec ses associés dans le marché communal de fruits et légumes d’Aïn El Turck. Toujours est-il que l’activité en question semble en toute vraisemblance avoir gagné avec le temps une clientèle de différentes couches sociales.

Rachid Boutlélis

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