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Agression d’un diplomate sahraoui à Tokyo : le Makhzen et ses diplomates voyous remis à leur place

Aucun des pays africains que le Maroc considère comme étant «alliés traditionnels», n’a estimé nécessaire de venir en aide à la délégation marocaine sur cette question. Ces derniers sont certainement incommodés et dépités par le comportement crapuleux des voyous marocains se considérant et se présentant faussement comme des diplomates.

Dans la grave agression perpétrée par un diplomate marocain contre le représentant de la République sahraouie à Tokyo, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) a pris fait et cause pour la victime. Dans une réunion organisée autour de cet incident, les pays membres de la TICAD ont définitivement tranché la question de la participation aux réunions de la TICAD en faveur de la partie sahraouie. Une reconnaissance très mal digérée par la représentation marocaine. La rencontre est allée à plus qu’une simple reconnaissance, puisqu’elle a été sanctionnée par un communiqué conjoint  qui consacre, sans ambages et sans nuances, «le droit de tous les Etats membres de l’Union africaine de prendre part aux réunions de partenariat entre l’Afrique et le Japon». Par l’expression «Etats membres de l’Union Africaine», inscrite au premier paragraphe de ce communiqué conjoint, il faut bien entendre que la revendication du Maroc d’exclure la RASD n’a trouvé aucun écho parmi les participants.

Le Maroc collectionne les défaites diplomatiques dans le dossier du Sahara occidental. Obtenant une reconnaissance du bout des lèvres de certains Etats par rapport à sa proposition d’autonomie élargie que l’Onu ne reconnaît même pas, le Makhzen tente d’isoler la République sahraouie au sein même de l’Union africaine, alors qu’elle en est l’un des membres fondateurs. Le  geste digne des voyous d’un membre de sa délégation à Tokyo en dit long sur l’inefficacité de la diplomatie makhzenienne au niveau de l’UA. Et pire encore, puisqu’il expose sa «détresse» aux yeux du monde sous le regard chagriné de diplomates nippons.

De fait, et le document de la TICAD l’atteste clairement, le Maroc a été le seul et unique pays à avoir formulé des réserves sur l’expression «Etats membres de l’Union africaine». N’ayant pas pu introduire sa formule préférée, en l’occurrence celle limitant la participation du côté africain aux «Etats reconnus par les Nations unies», le Maroc n’avait d’autres choix que de se dissocier seul du consensus général qui s’est formé lors de la réunion de Tokyo sur la question de la participation.

Il s’agit là encore d’un autre échec de la diplomatie marocaine qui s’est trouvée complètement isolée dans ses revendications visant à exclure la RASD. Aucun des pays africains que le Maroc considère comme étant «alliés traditionnels», n’a estimé nécessaire de venir en aide à la délégation marocaine sur cette question. Ces derniers sont certainement incommodés et dépités par le comportement crapuleux des voyous marocains se considérant et se présentant faussement comme des diplomates.

Il convient de noter que cette agression est loin d’être la première du genre. Le Maroc a en effet tenté ces dernières années de rallier l’Union africaine à ses thèses et de faire adopter des décisions réduisant le nombre de pays africains participant aux réunions des partenariats afin d’exclure la République sahraouie. Il convient de rappeler ici que l’excès de zèle et l’ambition démesurée du Maroc l’ont amené à faire la promotion de purs mensonges, les présentant comme des victoires diplomatiques.

Ce qui ressort de la réunion de Tokyo et des précédentes expériences, c’est le tournant radical pris par la diplomatie marocaine, qui s’inspire désormais de l’occupation sioniste dans ses tentatives d’étouffer la lutte du peuple sahraoui pour l’exercice de ses droits légitimes et inaliénables à l’indépendance et à l’autodétermination.

Outre l’arrogance et le cynisme, la diplomatie marocaine a appris de l’occupation sioniste à ne respecter aucune ligne rouge, qu’elle soit diplomatique, politique, coutumière ou morale, et, surtout, que la fin justifie les moyens, fussent-ils les plus immondes.

Nadera Belkacemi

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