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Aïn El Türck : la seule commune non dotée d’un cimetière

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la commune d’Aïn El Türck est la seule municipalité algérienne à être non dotée d’un cimetière municipal.

La mise en terre des personnes décédées se fait au niveau du cimetière « Sidi Bouameur », relevant de la commune de Bousfer, 5 km plus loin.
Si d’un point de vue légal, l’inexistence d’un cimetière propre à la commune d’Aïn El Türck et ses habitants ne souffre d’aucune ambiguïté, il n’en demeure pas moins que la question a toujours suscité de la curiosité, voire même de l’incompréhension, du moins chez les anciens autochtones, dont les plus anciennes familles de la contrée balnéaire.
Il est vrai qu’à entendre les avis des uns et des autres, il n’y a aucun relent d’animosité quant à l’inédit de la situation, toutefois l’énigme demeure entière, rétorqueront certains, d’autant plus estiment-ils, que la commune d’Aïn El Türck est le cheflieu attitré de la daïra.
Loin des rivalités communautaires qui peuvent naître dans certaines circonstances, ce qui est rarement le cas, l’absence d’un cimetière sur la circonscription territoriale du cheflieu, est plus perçu comme étant une négligence maladroite et non intentionnée de la part de l’administration locale que le signe d’une quelconque idée effrontée.
Il faudra remonter longtemps en arrière pour tenter de comprendre pourquoi l’administration locale de l’époque n’avait pas estimé utile de dédier une assiette foncière pour l’accueil des morts de la commune.
Était-ce par souci de préserver l’aspect touristique de la commune ou faute d’espace suffisant ? Dans les deux cas, cela n’est certainement pas perçu d’un mauvais oeil, confieront certains observateurs, sauf pour faire remarquer que, comme le relèvera Abdennour, un ancien habitant d’Aïn El Türck, si le défunt est enterré au cimetière de Bousfer, le permis d’inhumation est délivré par l’APC d’Aïn El Türck.
La remarque peut paraître pertinente, voire amusante, mais elle s’inscrit dans la légalité des choses.
Karim Bennacef

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