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Mohamed Charfi révèle ses grandes lignes:
«La nouvelle loi électorale garantit la restauration de la confiance»

La lutte contre l’abstention, l’une des missions de l’ANIE, est certainement la plus délicate, repose bien entendu sur la crédibilité de l’Autorité. Une confiance qu’il va falloir gagner, même si le président de l’ANIE nuance la difficulté en soulignant que l’abstention est une «problématique mondiale».

La nouvelle loi électorale «garantit les moyens de consolider la restauration de la confiance» entre le citoyen et l’Etat, a affirmé, hier, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi. Affichant une certaine assurance quant aux avancées introduites dans le texte, actuellement en phase de maturation au niveau du comité d’experts, le président de l’ANIE défend l’avant-projet de loi arguant que le seul moyen de renouer entre le peuple et les gouvernant, c’est justement cet important aspect qu’il va falloir expliciter au maximum. «Sans cette confiance, la gouvernance sera vouée à l’échec, quelles que soient les bonnes intentions», a insisté Mohamed Charfi, lors d’un passage sur la télévision nationale. Ainsi, M.Charfi croit savoir que le législateur prend très au sérieux le renforcement d’une confiance salutaire pour l’avenir du pays.
La confiance dont parle le président de l’ANIE s’accorde avec une véritable volonté politique clairement exprimée par la loi concernant la lutte contre l’argent sale lors des échéances électorales. En cela, Mohamed Charfi est catégorique : «Lutter contre la fraude électorale, qui est mère de tous les maux, fait partie de la lutte contre le phénomène de la fraude et de la corruption en général, étant donné qu’il porte atteinte à la source même de la légitimité de la gouvernance dans le pays». Un engagement ferme et une profonde conviction que le mal est identifié et le circonscrire est justement une loi qui l’empêche de trouver une brèche pour pourrir l’atmosphère politique. Le président de l’ANIE en veut pour preuve que «l’adoption de la transparence totale à toutes les étapes de préparation du processus électoral (…) est à même d’éradiquer ce fléau».
Annonçant d’autres disposition contenues dans l’avant-projet de loi électorale, M.Charfi révèle «l’interdiction pour les entreprises, quelle que soit leur qualité, de financer les campagnes électorales».
Le même responsable a, dans le même sens, précisé que «la surveillance, en vertu de cette loi, sera en temps réel sur le terrain à travers la coordination avec d’autres organes, notamment la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption», ajoutant que l’ANIE «sera dotée d’un nouvel organe» en la matière.
Au plan pratique, l’on apprendra l’établissement par l’ANIE «d’un programme stratégique s’étalant sur 4 à 5 ans au minimum en vue d’atteindre l’objectif escompté, à savoir le vote électronique», rappelant «le succès réalisé par son instance dans l’opération d’inscription à distance sur les listes électorales».
La lutte contre l’abstention, l’une des missions de l’ANIE, est certainement la plus délicate, repose bien entendu sur la crédibilité de l’Autorité. Une confiance qu’il va falloir gagner, même si le président de l’ANIE nuance la difficulté en soulignant que l’abstention est une «problématique mondiale». «L’abstentionnisme reflète le degré de confiance entre les gouvernants et les gouvernés», a-t-il justement souligné. La solution est dans le développement de «l’esprit démocratique du citoyen» à travers la participation aux différentes échéances électorales, insiste-t-il.
Concernant la participation des jeunes au prochain parlement, il a indiqué que l’ANIE faisait son possible pour convaincre cette catégorie à y participer, mettant en exergue la responsabilité des partis politiques et de la société civile en tant que partenaires de l’autorité dans le développement de l’esprit démocratique.
Yahia Bourit

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