Si théoriquement, les vacances sont synonymes de calme et de repos, à Aïn El Türck, le tintamarre empoisonne la vie des citoyens. Diurnes ou nocturnes, les nuisances sonores constituent un traumatisme critique pour la santé mentale populaire.
Les deux mois de juillet et d’ août, outre qu’ils se sont caractérisés par un temps caniculaire, ont été bruyants et ils continuent de l’être, de jour comme de nuit.
Comme en atteste, d’ailleurs, cet envahissement sonore qui débute très tôt dans la matinée, avec les vendeurs ambulants de fruits et légumes, de poissonniers et autres brocanteurs, pour continuer jusqu’à une heure avancée dans la nuit, parfois jusqu’à l’aube, avec les décibels déployés des autoradios de propriétaires de véhicules, sans omettre les vrombissements des motos, dont le cylindrage est gonflé à son maximum par la suppression du silencieux.
Et comme cela n’échappe à personne, si les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants en bas âge, sont les victimes attitrées des pollueurs sonores, d’autres catégories citoyennes, à l’instar des hypertendus, les insomniaques et les convalescents, subissent les contrecoups de cet état de fait rendu chronique par l’acharnement de ces débiteurs de nuisances sonores qui mettent à profit le laxisme de la législation locale pour aller carrément agresser les citoyens et autres vacanciers dans leur tranquillité.
Il ne peut s’agir d’autre explication que d’agression, quand le citoyen, est soumis matinalement et quotidiennement à un déluge de klaxons émis par les revendeurs ambulants dont les décibels deviennent intolérables jusqu’à provoquer son irritation.
Des altercations orales surviennent d’ailleurs de plus en plus entre ces marchands et des habitants, dont certaines ont connu une issue dramatique.
Il faut tout de même souligner l’obstination de ces marchands ambulants qui font outrageusement preuve de dédain envers les habitants en déployant à fond leurs klaxons.
Et quand ce manège se déroule à longueur de journée, même en milieu d’après-midi, soit à l’heure de la sieste, les sons deviennent pénibles et nocifs.
Le soir, le décor scenario passe directement au tapage nocturne, devenue une nuisance sonore qui perturbe la tranquillité des riverains et nuit à leur qualité de vie.
L’impunité est devenue trop flagrante chez les chauffards et les conducteurs des deux-roues et, toute remontrance, fera salement exposer son auteur à une vindicte sans précédent.
Plus aucun quartier à Aïn El Türck, n’est épargné par les pollueurs sonores qui y trouvent un malin plaisir à sillonner, en trombe, de nuit, certaines ruelles de quartiers, pour justement provoquer l’onde de choc chez les habitants.
Cela est devenu un amusement mal placé, qui s’assimile de plus en plus à de la violence urbaine, un phénomène d’explosion de violences collectives, en marge des villes, de la part de jeunes désœuvrés.
Il va sans dire que face à un tel fléau, la lutte contre les nuisances sonores revient en premier lieu au maire.
Il doit prévenir, atténuer ou faire cesser les troubles à la tranquillité publique.
Karim Bennacef