Oran

Appelée « Watermed 4.0 », une plate-forme numérique pour développer l’agriculture intelligente

Des chercheurs des Universités d’Oran-1 « Ahmed Ben Bella » et de Khemis Miliana ont développé une plate-forme numérique de gestion à distance des exploitations agricoles afin de développer une agriculture intelligente, de rationaliser la consommation de l’eau et d’améliorer la production, a-t-on appris, lundi, du coordinateur de ce projet à Oran.

Appelée « Watermed 4.0 », la plate-forme s’inscrit dans le cadre du projet « Prima Section-1 » qui s’intéresse à l’utilisation des technologies dans la gestion des ressources en eau afin d’améliorer la qualité de l’agriculture dans les régions semi-arides du bassin méditerranéen, a indiqué à l’APS le professeur Benyamina Abou El-Hassan, responsable du Laboratoire des architectures parallèles embarquées et du calcul intensif de l’Université d’Oran-1 « Ahmed Ben Bella ».
L’Université d’Oran-1 a pris en charge les volets liés à l’informatique, aux mathématiques appliquées et à la technologie, tandis que l’Université de Khemis Miliana s’est concentrée sur les Sciences agricoles et l’eau.
Le projet vise à utiliser des outils technologiques pour gérer l’eau au niveau des exploitations agricoles, de mesurer la quantité d’eau, l’humidité, la température, la salinité et tout ce qui concerne les aspects climatiques, végétaux et terrestres grâce à l’utilisation d’équipements de surveillance appelés « capteurs », selon le professeur Benyamina.
Cette solution technologique fournit également à l’agriculteur des données devant lui permettre de préparer un plan hebdomadaire d’eau et d’être conscient de la quantité d’eau dont il a besoin cette année et la suivante, en plus d’autres informations, a ajouté la même source.
Le projet « Watermed », lancé en 2019 et achevé en novembre dernier, a été expérimenté au niveau de quatre grandes exploitations agricoles à Khemis Miliana (Aïn Defla), où les premiers résultats ont été positifs, selon la même source.
Cette expérience a permis une amélioration de la quantité et de la qualité de la production de pomme de terre, de laitues et fraises au niveau de ces exploitations de 40%, selon le professeur Benyamina qui a indiqué que ce taux devrait passer à 60%.
« Les agriculteurs ont récemment été sensibilisés quant à l’importance de cette plate-forme numérique et nous cherchons à généraliser cette expérience à travers le pays après avoir achevé toutes les procédures légales », a t-il indiqué.
D’autre part, les équipements acquis dans le cadre de « Watermed », soutenu par l’Union européenne, sont devenus la propriété des deux Universités et les étudiants en master et doctorat en bénéficient, actuellement.

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