Oran

Aïn El Türck : l’urgence de la gare routière se fait sentir

Nombreux, sont parmi les observateurs locaux à Aïn El Türck qui s’interrogent sur le retard mis pour le lancement des travaux de la gare routière, dont l’aval a été officiellement donné, le mois de février passé lors de sa visite dans la région, par le wali, Mr Saïd Sayoud.

Soucieux de doter le chef-lieu de la daïra d’Aïn El Türck, d’une véritable gare routière, le wali avait rappelons-le, après choix de l’assiette et le bouclement des procédures d’usage entre les différents organismes, instruit l’administration locale de débuter les opérations de terrassement, afin de pouvoir attaquer les gros œuvres, le tout dans un délai le plus court.
Ainsi, par ces instructions formelles des pouvoirs publics, l’énigmatique feuilleton qui avait caractérisé la réalisation d’une gare routière à Aïn El Türck et qui remonte à des lustres, semblait enfin être plié au grand soulagement de la population locale et des premiers intéressés eux-mêmes, que sont les transporteurs urbains et interurbains.
Cette nouvelle structure de correspondance entre plusieurs lignes de transports en commun, ou pôle intermodal, a pour fonction spécifique, d’une part de mettre fin à la cacophonie régnante à l’intérieur du tissu urbain d’Aïn El Türck.
Et de l’autre, permettre une meilleure organisation des réseaux de différentes envergures qui peuvent s’y rencontrer, à savoir, l’urbain, le suburbain, voire même le régional ou l’interrégional.Il y a lieu de signaler que la commune d’Aïn El Türck, est le point de jonction entre les communes de Bousfer et El Ançor, côtéOuest, et Mers El Kébir et Oran, côté Est.
Or, depuis le passage du wali sur site, le son des pelleteuses est resté muet.
Aucune opération de terrassement n’a été entreprise.
Le seul mouvement enregistré sur le chantier, était l’apparition d’un chargeur d’extraction qui prenait position sur le bas-côté et qui disparaissait en fin d’après-midi, sans aucune activité, avant de revenir le lendemain pour le même scénario.
Pour l’heure, aucune transformation visible qui indiquerait le commencement des travaux, n’est signalée.
Certains ironiseraient jusqu’à aller dire que le champ continue d’être labouré comme autrefois.
Pour rappel, l’assiette en question, était autrefois une exploitation agricole (EAC), qui avait fait l’objet d’une vive polémique, avant que les pouvoirs publics ne délogent l’indu occupant par voie judiciaire et la requestionnent pour la réalisation de la gare routière, tant attendue.
Qui a maintenant intérêt à retarder son lacement ? La question demeure posée.
Le prétexte de la saison estivale demeure quant à lui, un peu farfelu, car bien de chantiers privés sont opérationnels, contrairement à certains, dits étatiques, qui sont à la traîne, à l’instar du programme des 300 logements sociaux d’El Bahia pour ne citer que celui-là.

Karim Bennacef

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