Oran Aujourd'hui

Alimentation en eau de Tafraoui par le réservoir d’El-Araba : mieux vaut tard que jamais

On a appris hier que le problème d’approvisionnement en eau potable de la région de Tafraoui allait enfin être réglé avec la réception prochaine du projet d’adduction au grand réservoir d’El-Araba dans la commune de Oued Tlélat. Une source proche du projet , citée par la presse locale, aurait déclaré que «si tout marche bien, le réseau entrera en service avant la fin du mois de septembre en cours».
Une expression qui semble lourde d’appréhensions sur le respect de l’échéance annoncée, tant on sait combien les opérations et les projets oranais sont souvent pénalisés par des retards et parfois des malfaçons devant être corrigées. Les commentateurs avisés applaudissent toutefois à l’achèvement annoncé de ce projet de connexion à l’eau potable qui permettra d’atténuer les désagréments des coupures et pénuries d’eau dans les robinets de plus de 20.000 habitants de la région de Tafraoui.
Le réservoir d’El-Araba, d’une capacité de 50.000 m3, alimenté par le couloir dit «MAO» permettra donc aussi d’améliorer la disponibilité en eau potable pour les unités de la zone industrielle de Tafraoui jusqu’ici plutôt pénalisée par divers déficits d’aménagement, dont la connexion à l’eau potable et aux réseau routier local et national.
Avec l’implantation et la croissance vertigineuse de nouveaux pôles d’habitat tel celui de Oued Tlélat, les besoins ne pouvaient que s’amplifier non seulement en matiére d’eau potable mais également dans les différents domaines devant répondre aux besoins de la population en matière d’infrastructures sociales, de transport et de mobilité. Selon un récent mémoire de fin d’études en sociologie, la population de la ville d’Oran et sa banlieue ne cesse de connaître durant les journées des pics d’augmentation liés aux déplacements quotidiens de très nombreux citoyens, jeunes ou moins jeunes, travaillant à Oran mais résidents dans l’une des 26 communes de la wilaya.
Parfois même dans une wilaya voisine, comme Sidi Bel Abbes, Ain Témouchent ou Mostaganem. Lancé en février 2024 à grand renfort médiatique par l’ancien wali en poste, ce projet d’adduction à l’eau de la zone de Tafraoui par le grand réservoir d’El-Araba, accompagné par plusieurs forages d’appoint, devait être livré dans un délai de 9 mois, soit avant la fin de l’année 2024 qui fait partie du passé. On se souvient que l’ancien wali en poste ne cessait pas de répéter que ce délai « ferme et incompressible » doit être impérativement respecté par tous les intervenants concernés. Mais le chantier, malgré un taux d’avancement appréciable, était toujours en cours.
Comment ne pas avoir compris depuis longtemps que cette région de Tafraoui, avec près de 30 000 habitants, sa Base aérienne, son Ecole supérieure de l’air, sa zone industrielle, ses micro-zones d’activités éparses, ses chaînes industrielles et plateformes logistiques, son usine de construction automobile et bien d’autres projets annoncés, allait connaître des besoins exponentiels en eau potable et en infrastructures d’accompagnement ? Mais comme le dit l’adage , mieux vaut tard que jamais…

Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page