Amar Bendjama : «L’Algérie réaffirme sa position ferme selon laquelle le Golan est un territoire syrien occupé»
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations-Unies, Amar Bendjama, a réaffirmé ce vendredi la position immuable de l’Algérie sur la situation du Golan qui est un territoire syrien occupé, en réitérant son appel au respect de l’intégrité territoriale de la Syrie.
Cette déclaration vient à l’issue de l’adoption du Conseil de sécurité des Nations unies qui renouvelle le mandat de la force onusienne chargée d’observer le désengagement (FNUOD) au Golan syrien.
On sait qu’après les derniers événements qui ont secoué ce pays et la chute du régime de Bachar el-Assad, les sionistes ont profité de l’occasion pour avancer encore plus dans le territoire syrien et ont pris de force la zone dite tampon, prétextant comme à chaque fois de leur droit à se défendre. Cette autre provocation a été accompagnée d’agressions aériennes qui se poursuivent toujours contre la Syrie devant le silence assourdissant et inadmissible de la communauté internationale et la “compréhension” des puissances occidentales à leur tête les États Unis d’Amérique.
Amar Bendjama a estimé par ailleurs que cette résolution intervenait à «un moment critique pour la Syrie et la région», insistant sur le fait que la résolution souligne qu’»aucune force militaire, aucun équipement militaire ni aucun personnel ne doivent se trouver dans la zone de séparation, à l’exception de ceux de la FNUOD», concluant que la présence des forces sionistes dans cette zone est «illégale et constitue une violation flagrante de l’Accord de Désengagement de 1974 ainsi que des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris celle que nous venons d’adopter», insistant sur le fait que «rien ne peut justifier une telle présence».
Le diplomate algérien a déclaré que la résolution «insiste sur le fait que les deux parties doivent respecter les termes de l’Accord de Désengagement des Forces de 1974 et observer scrupuleusement le cessez-le-feu», sur terre, en mer et dans les airs et s’abstiendront de toute action militaire à compter de la signature de ce document, en application de la résolution 338 du Conseil de sécurité, ajoutant que les attaques sionistes contre les infrastructures civiles et militaires, ainsi que les incursions et occupations de nouveaux territoires syriens, constituent «des violations claires de l’accord et des résolutions du Conseil de sécurité». Amar Bendjama a fait remarquer qu’une manifestation qui a eu lieu dans le gouvernorat de Daraa (Syrie) pour protester contre la présence des forces sionistes en territoire syrien et exiger leur retrait, a été violemment réprimée par les soldats sionistes qui ont ouvert le feu en blessant un jeune homme. Le représentant algérien a insisté sur le fait que la résolution adoptée par le Conseil de sécurité «exhorte les parties concernées à mettre immédiatement en œuvre la résolution 338», laquelle appelle à «l’application immédiate de la résolution 242 du Conseil de sécurité dans toutes ses dispositions» qui demandent explicitement le retrait des forces armées sionistes des territoires occupés en 1967. Par conséquent, la présence sioniste sur le plateau du Golan «constitue une occupation». «A ceux qui doutent encore que nous assistons à l’occupation de nouveaux territoires en Syrie, je pose la question : quelle est votre position sur cette situation ?», s’est-il interrogé, avant de rappeler que «ces actes ne sont ni défensifs ni justifiés. Ils constituent une agression contre un Etat membre des Nations unies et méritent notre condamnation sans équivoque».
Et au diplomate algérien de conclure que «l’Algérie réaffirme sa position ferme selon laquelle le Golan est un territoire syrien occupé», ajoutant que «l’Algérie réitère son plein soutien à la FNUOD et à ses casques bleus, dont la sécurité doit être garantie par toutes les parties.»
Enfin et rappelant que «la situation fragile en Syrie exige notre solidarité et notre soutien collectifs», Amar Bendjama a appelé la communauté internationale à «mettre de côté ses rivalités et ses compétitions pour éviter un scénario catastrophique en Syrie et dans la région».
Nabil.G