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Dr Abdelouahed Kerrar, vice-président du CREA : «L’Algérie peut devenir un grand acteur dans l’industrie pharmaceutique»

Le vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CRÉA), le Dr Abdelouahed Kerrar, a indiqué, hier, que l’Algérie peut devenir un grand acteur dans l’industrie pharmaceutique.

Lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le Dr Kerrar a mis en avant les potentialités dont dispose l’Algérie dans ce secteur. « L’Algérie peut devenir un grand acteur régional dans l’industrie pharmaceutique qui dispose de près de 200 unités de fabrication », a-t-il affirmé. Il a soutenu que le secteur de la production pharmaceutique est très performant et les produits fabriqués en Algérie sont concurrentiels. « L’Algérie est le premier pays dans la région MENA à pouvoir couvrir 70% de ses besoins par la production locale », s’est-t-il réjoui. Pour le vice-président du CREA, l’Algérie peut devenir, sous réserve de réunir toutes les conditions, un grand acteur régional dans l’exportation des produits pharmaceutiques et atteindre les 700 millions de dollars, comme c’est le cas pour la Jordanie.
Faisant la comparaison avec certains pays, il a affirmé que des pays qui ont une industrie des produits pharmaceutiques datant des années 50, à l’image de l’Egypte, ne couvrent leurs marchés qu’à hauteur de 52 à 53% de la production locale. S’agissant du volume des exportations de médicaments et produits pharmaceutiques, il a précisé que celui-ci, n’est pas important actuellement, « car nous nous sommes occupés de couvrir le très grand marché national avec plus de 6.2 milliards de dollars de production locale ».
À une question sur le protectionnisme de l’État, celui qui occupe aussi la fonction de PDG de Biopharm et président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP), a affirmé que ce protectionnisme est nécessaire. « Tous les États se protègent aujourd’hui. Un pays comme l’Algérie n’a pas d’autres choix que de privilégier la production locale et l’emploi local. Peut-être qu’il faut changer la manière dont c’est fait, mais on est sur la bonne voie dans la décision de protéger la production locale », a-t-il estimé. Concernant le problème lié au retard enregistré dans la publication des décrets d‘applications, M. Kerrar a salué la dernière mesure du président de la République qui a annoncé la limitation à un mois comme délai de l’apparition et la mise en œuvre des décrets d‘applications. Pour le président de l’UNOP, le retard dans la publication des décrets d‘applications constitue une des faiblesses qui ont marqué le passé. « Les textes d’applications ne paraissent pas et des réformes ne sont pas engagées sur le terrain, et ce, en dépit du fait que l’essence et la volonté de la réforme sont là », a-t-il regretté. Et d’ajouter : « Le citoyen et l’entreprise attendent des réformes sur le terrain. Ils souhaitent que ces textes-là vont, concrètement, changer la donne ».
Concernant la feuille de route tracée par le gouvernement pour relancer l’économie, M. Kerrar a affirmé que l’Algérie est dans la bonne voie pour atteindre ses objectifs. « La feuille de route tracée par le gouvernement œuvre à relancer le secteur économique en protégeant l’économie nationale, créer de l’emploi et de la richesse et agir pour qu’il y ait de l’indépendance dans des secteurs stratégiques », a-t-il indiqué. M. Kerrar a soulevé enfin deux problèmes qu’il faut solutionner, à savoir la résistance aux changements et la bureaucratie, dont « se plaignent les petites et grandes entreprises et qui est en train de tirer l’Algérie vers le bas ».
Mohand S

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