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Lutte contre la spéculation:
Appliquer la loi dans toute sa rigueur

Face à la spéculation qui engendre des pénuries de plusieurs produits alimentaires de large consommation, la loi doit être appliquée dans toute sa rigueur.

Cet appel a été lancé, hier, par le président de l’Association de protection des consommateurs «Amane», Hassan Menouar, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «Il faut agir d’une manière franche et courageuse car on subit toujours ces problèmes de spéculation, de rétention, des pratiques de l’informel et de la contrebande», a-t-il déclaré d’emblée. Il a affirmé que ces pratiques impactent le pouvoir d’achat des Algériens et engendrent une des problémes de certains produits qui sont devenus des produits de base comme l’huile, le lait et la pomme de terre.
Évoquant l’application des lois pour lutter contre la spéculation et la rétention de produits, il a indiqué qu’il y a l’annonce d’élaboration de lois mais elles n’arrivent pas à être exécutées, ce qui ne fait plus peur, ni aux spéculateurs, ni aux contrebandiers». Dans ce sillage, M. Menouar a appelé à appliquer la loi dans sa rigueur contre ce qu’il qualifie de « criminels qui portent atteinte à la quiétude du citoyen et à l’économie nationale». «Pour régler les problèmes de spéculation et de perturbation du marché, on devait réguler le marché d’une manière professionnelle, c’est-à-dire il faut recenser, identifier, enregistrer et numériser les réseaux de distribution», a-t-il plaidé. Il a souligné, toutefois, que lorsque l’informel constitue plus de 50% dans les volets de la production et de la distribution, il devient très difficile pour les pouvoirs publics de maîtriser le processus de régulation. Le président de l’association « Aman » a affirmé aussi qu’il faut trouver un moyen convenable pour résorber l’informel. «L’informel est une économie qu’il faut récupérer et remettre l’argent dans les réseaux officiels et placer ceux qui activent dans ce domaine dans un cadre réglementaire officiel pour renforcer tous les dispositifs économiques», a-t-il suggéré.
S’agissant de la grande distribution, l’intervenant a appelé à l’élaboration de plans d’urbanisme tout en tenant compte de l’urbanisme commercial. Pour l’invité de la chaîne III, «il faut mettre en place des grandes surfaces pour la distribution professionnelle en vue de lutter contre l’informel ; il faut permettre aux consommateurs de s’approvisionner dans un cadre respectable où il y a de la traçabilité, la sécurité des personnes et des biens ainsi que la sécurité sanitaire en plus du transfert de l’argent des personnes vers les banques en passant par la caisse de la surface commerciale». M. Menouar a estimé que la surface commerciale ne peut pas se permettre d’avoir des ruptures de stock et des pénuries car il y a une régulation qui se fait en plus de l’autocontrôle.
Il a précisé aussi que «la réalisation d’infrastructures commerciales doit être effectuée de manière étudiée, avec une distribution urbaine correctement élaborée pour qu’il n’y ait pas de l’informel, ce qui peut être aussi considéré comme une régulation du marché, avec la participation du citoyen».
Mohand. S

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