L’expert et consultant en export Ali Bey Nasri a affirmé, hier, que l’Algérie aura un rôle majeur à jouer concernant l’approvisionnement de l’Europe en ressources énergétiques.
« Avec la crise énergétique mondiale, l’Algérie est devenue une destination incontournable et jouera un rôle majeur dans le futur plan énergétique de l’Europe compte tenu des potentialités reconnues dans ce domaine », a-t-il indiqué. Lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé que l’Algérie jouit d’une fiabilité et sécurité des approvisionnements », soulignant que notre pays doit faire valoir ses cartes pour tirer le meilleur de cette crise.
L’intervenant s’est interrogé ensuite « sur le rôle que l’Algérie devrait jouer au niveau de l’Europe, quels sont ses atouts et comment arriver à un stade où notre pays sera le principal fournisseur du continent européen dans l’énergie fossile et les énergies renouvelables ». Il a estimé dans ce cadre que « ce sont des secteurs éminemment capitalistiques et l’Europe doit investir, aller de l’avant et regarder l’Algérie comme un partenaire sûr et fiable ». M. Bey Nasri a souligné dans ce cadre que la crise actuelle en Europe a remis en cause tout ce qui est exploitation du charbon et du nucléaire. « Il nous appartient de définir une stratégie et une intégration dans la chaîne de valeur notamment avec l’Europe dans le domaine de l’énergie ; aller vers les énergies renouvelables a un coût et une valeur pour l’Europe et constituera un avantage pour l’Algérie en termes de création de richesses, de ressources humaines et de capitalisation de la formation », a-t-il appuyé.
Bey Nasri a insisté sur le fait que l’Algérie, du point de vue énergétique, aura un rôle majeur à jouer en ce qui concerne l’approvisionnement de l’Europe en ressources énergétiques. « Il faut faire valoir cet avantage et savoir tirer profit de cette coopération », a souligné encore l’intervenant. Et d’ajouter : « Le pétrole et le gaz représentent 90% de la valeur des exportations de l’Algérie vers l’Europe, soit environ 20 milliards de dollars ». Évoquant le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Vieux continent, l’invité de la Radio nationale a précisé que l’Europe demeure le principal partenaire de l’Algérie avec près de 52% de la valeur totale des échanges du pays.
S’agissant de l’Accord d’association signé entre l’Algérie et l’Union européenne, dont plusieurs experts appellent à le réviser, Ali Bey Nasri a affirmé que cet accord doit porter sur l’intérêt de l’Algérie en premier lieu. Sur le même sujet, l’intervenant a mis en avant plusieurs recommandations lors de la révision de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne. Il s’agit de « revoir plusieurs articles tout en essayant de faire des propositions. Premièrement, revoir les quotas qui nous sont alloués. Deuxièmement, permette à l’Algérie d’exporter sans barrières. Et troisièmement, à l’Europe d’activer tous les articles concernant la recherche, la formation, l’ouverture des grandes écoles aux étudiants et investisseurs algériens ». L’expert et consultant en export a affirmé enfin que « le plus important est de revoir l’esprit de cet Accord d’Association, créer des relations équilibrées. Il vaut mieux s’inscrire dans une approche stratégique et politique que dans une approche strictement commerciale. »
Mohand S
