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APRUE : près de 120.000 véhicules reconvertis au GPL en 2022

Dans le cadre des efforts visant à lutter contre la pollution et d’améliorer davantage l’efficacité énergétique, l’opération de conversion des véhicules vers le carburant GPL (Gaz de pétrole liquéfié) a enregistré un record en 2022. Au cours de l’année passée, près de 120.000 véhicules ont été reconvertis.

Ce chiffre a été rendu public, hier, par l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), précisant dans un communiqué « la conversion record en 2022 de près de 120.000 véhicules, taxis et particuliers, au GPL carburant, avec des aides de l’Etat ». L’APRUE a indiqué que ces aides ont oscillé entre 40 à 50% du montant de la fourniture et installation des kits GPL/c, pour un montant total des aides de 3,4 milliards DA et pour une économie de carburant (essence) de plus de 200.000 tonnes. S’agissant du volet de la lutte contre la pollution, ces conversions ont permis d’éviter des émissions de 122.000 tonnes équivalent CO2, indique la même source. L’APRUE a précisé que près de 600 installateurs présélectionnés, répartis sur l’ensemble du territoire national, ont été mobilisés, soulignant que les conversions ont été effectuées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national de maîtrise de l’énergie (PNME).
S’agissant du secteur de bâtiment résidentiel, l’opération d’isolation thermique de près de 100 logements existants a été accompagnée et financée par l’APRUE. Cette dernière a précisé que l’opération a mobilisé 11 entreprises présélectionnées, et la fourniture et installation de plus de 100 chauffe-eaux solaires (CES), avec 20 entreprises présélectionnées. L’APRUE a indiqué que cette filière « connaitra un essor plus important » avec la qualification en cours de CES de fabricants nationaux, au niveau du CDER, avec un taux d’intégration avoisinant 90%. Concernant le secteur du bâtiment tertiaire, un audit énergétique de deux grands hôpitaux « type » a été réalisé par l’APRUE qui a contribué aussi à la conception de la mosquée « verte » de Sidi Abdellah (Alger) en termes de performance énergétique, en collaboration avec le BEREG et les ministères de l’Habitat et des Affaires Religieuses. La même agence a lancé également l’opération de réalisation de plusieurs centrales solaires PV, pour l’autoproduction d’énergie de bâtiments tertiaires. En ce qui concerne l’éclairage public, l’APRUE a accompagné et cofinancé la fourniture et installation, au profit de 18 communes bénéficiaires, la substitution de 10.200 luminaires classiques par des luminaires à haute performance énergétique.
L’activité de l’APRUE dans le secteur industriel a été marquée par l’accompagnent et le cofinancement de 14 études de faisabilité et 7 projets d’investissements directs, destinés à la mise en place de procédés qui contribuent à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les unités industrielles, publiques et privées, bénéficiaires de ces aides. S’agissant des audits énergétiques, 30 ont été réalisés par l’agence au profit d’unités industrielles « grosses consommatrices », dans différents secteurs. L’agence a également accompagné à la mise en place certifiée d’un système de management de l’énergie, selon la norme ISO 50001 au niveau de 2 complexes industriels.

Un programme plus conséquent pour la période 2023-2030

Outre les conversions et les audits, d’autres activités ont été effectuées par l’APRUE. Cette dernière a annoncé avoir organisé des formations spécifiques à la maîtrise de l’énergie, au profit de 120 participants, ingénieurs et techniciens et a mobilisé des acteurs concernés et du grand public autour des enjeux et défis d’une transition énergétique. L’agence a pris part à de nombreux programmes de coopération internationale, tels que les programmes NNODEV, AEDA, LES COMMUNES VERTES, CLIM GOV. L’APRUE est, par ailleurs, partie prenante et chef de file, pour la partie efficacité énergétique, dans plusieurs autres programmes de coopération internationale.
L’APRUE a renforcé aussi son activité dans le secteur de recherche et développement (R&D) où des partenariats de recherche appliquée ont été conclus. Il s’agit notamment du projet de « promotion des matériaux biosourcés à fort potentiel thermique destinés à l’efficacité énergétique du secteur du bâtiment », en partenariat avec l’université de Ain Temouchent, et a contribué à des évènements destinés à la promotion des startups dans le domaine de la maitrise de l’énergie.
Par ailleurs, l’APRUE a contribué en 2022 dans des activités de prospective en prenant part aux travaux d’élaboration de scénarios de transition énergétique, et en réalisant des études plus spécifiques comme celle dédiée à la mobilité propre et durable. La même source a précisé que ces études ont permis, d’une part, de refondre le programme de maîtrise de l’énergie et d’établir de nouvelles trajectoires ambitieuses et pragmatiques, et, d’autre part, d’enrichir les débats avec l’ensemble des parties prenantes.
Dans le même sillage, l’APRUE a annoncé la mise en œuvre d’un programme plus conséquent pour la période 2023-2030. « C’est avec un encouragement qu’elle entreprend la mise en œuvre d’un programme plus conséquent, pour la période 2023-2030, en adéquation avec les objectifs stratégiques nationaux de la transition énergétique, fixés par les pouvoirs publics, à savoir, atteindre 10% d’économie d’énergie primaire et développer massivement les productions d’énergie renouvelable, qu’elles soient centralisées ou décentralisées, à l’horizon 2030 », lit-on dans le communiqué. L’agence a fait savoir dans ce cadre que le budget qui a été engagé en 2022, par l’Agence, qui a « complètement relevé les missions qui lui avaient été confiées dans le cadre de la mise en œuvre du PNME, en clôturant le reliquat de la totalité des programmes antérieurs, pour lequel elle s’était engagée », est de près de 7 milliards de DA, sur l’ensemble des domaines ciblés. Affirmant que ce budget reste « insuffisant » au vu des défis et enjeux énergétiques et de leurs effets macroéconomiques favorables, l’agence fait état de « la contribution concrète de l’Etat à la transformation progressive de notre société et de notre économie, d’un système intensif en carbone, dépendant des énergies fossiles, vers un système énergétique décarboné durable ».
Mohand S

 

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