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Redécouverte par les consommateurs : l’aquaculture nationale se fraye un chemin

Les produits halieutiques algériens sont exportés vers les Etats européens. Ils sont parfaitement conformes aux normes et conditions en vigueur, ce qui témoigne de la qualité de la production halieutique locale. Les produits halieutiques sont de plus en plus disponibles sur le marché nationale.

Les Algériens, dont la ration en poisson est on ne peut plus faible en raison d’une production insuffisante, induisant des prix prohibitifs, redécouvrent petit à petit ce genre de produits grâce aux fermes aquacoles qui ont proliféré ces dernières années. Cette état de fait a amené une distribution plus intensive du produit et fait ressortir de nouveaux défis, tel la problématique de l’hygiène et de la comestibilité des poissons. C’est pour cette raison principalement que le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques a monté avec l’association de l’Agriculture et du Commerce des brigades de contrôle pour garantir la salubrité des produits halieutiques, notamment en période de fortes chaleurs. Aussi, des vétérinaires et des inspecteurs du ministères du Commerce sont déjà à pied d’œuvre. Il a cependant été constaté que le nombre de contrôleurs n’est visiblement pas suffisant au regard de la multiplication des commerçants.
Recruter plus de contrôleurs est un impératif admettent les cadres du ministère de la Pêche. Des efforts sont consentis pour augmenter le nombre de vétérinaires afin de renforcer leur présence au niveau local, pour davantage de transparence et de contrôle. Il est nécessaire que ce contrôle doit se faire à priori, lors de l’arrivée des pêcheurs au port et au niveau des barrages et des plans d’eau pour les poissons d’eau douce, et à posteriori en inspectant les conditions liées au stockage, à la chaîne de froid et au conditionnement. «Une fois le contrôle qualité des produits terminé, le vétérinaire délivre un certificat sanitaire autorisant le transfert des produits halieutiques du port vers les points de vente ou les unités de transformation», a expliqué Abderrahmane Hentour, directeur du contrôle des activités de la pêche, de l’aquaculture et de la régulation du marché au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques.
Le réseau de distribution a été renforcé à travers la mise en circulation de nombreux camions frigorifiques. Cela a permis d’améliorer considérablement les conditions sanitaires. M.Hentour témoigne de la performance du réseau logistique qui, dit-il, réunit toutes les conditions nécessaires à même de faire parvenir les produits halieutiques des ports jusqu’aux endroits les plus reculés du Sud dans de bonnes conditions sanitaires.
Pour ce qui est de l’aquaculture, le même responsable a souligné le contrôle «en amont et en aval» de la production. La Direction des services vétérinaires veille au grain et s’assure de la qualité, de l’origine et de la conformité des intrants de l’aquaculture aux conditions sanitaires, notamment des aliments. M.Hentour a mis en exergue le rôle considérable que joue le Laboratoire national de contrôle et d’analyse des produits de la pêche, de l’aquaculture et la salubrité des milieux. Un aspect crucial dans la chaîne de valeur de cette filière qui commence à fidéliser les consommateurs. Il convient de noter dans les propos du directeur du contrôle des activités de la pêche, de l’aquaculture et de la régulation du marché au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, l’importance de ce laboratoire qui, soutient-il, a signé de nombreux accords avec les aquaculteurs en vue de garantir un contrôle périodique de leurs produits. Cette institution de contrôle dispose d’équipement et de techniques de pointe.
Yahia Bourit

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