La chambre de l’industrie artisanale et des métiers de la wilaya d’Oran lance un appel aux artisans afin de participer à l’édition 2023 du concours permettant de décrocher le prix national dédié aux artisans.
Organisé par le ministère de tutelle, le prix de l’industrie artisanale et des métiers porte sur le travail artisanal sur des supports variés allant du cuir à la pierre en passant par l’argile, le plâtre, le verre, les métaux, le bois, la laine ou encore le tissu. Les œuvres devront être déposées durant la période allant du 20 au 27 septembre prochain. Lors de la dernière édition qui a eu lieu en 2022, l’oranaise Ghalem Hafsa Zoubida a décroché avec brio un prix dans la catégorie des objets réalisés à base d’argile, de plâtre et de verre. Cinq autres lauréats issus de plusieurs wilayas ont été également distingués. Le but de ce concours est de sauvegarder et de promouvoir les savoirs artisanaux. Les métiers traditionnels connaissent un renouveau salvateur. L’organisation de ce prix vise aussi à défendre les traditions locales des métiers d’art et valoriser tout un ensemble de savoir-faire. Cet effort vise à ériger l’artisanat en source pour le développement et la création d’emplois. Cette initiative est inscrite dans le cadre de la nouvelle vision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et intervenant en application du plan d’action du gouvernement. Le ministère chargé du tourisme et de l’artisanat qui organise ce concours, ne voit pas seulement la dimension culturelle des métiers d’art. Il considère aussi qu’ils sont un fantastique outil de formation professionnelle. Pour ne pas perdre un savoir-faire souvent ancestral et risquer de voir disparaître des techniques uniques, la relève doit être assurée. Plusieurs pistes sont étudiées. Le chemin choisi compte finalement peu, si le résultat aboutit à préserver les métiers d’art, dont certains sont en voie de perdition. Les artisans s’inscrivent dans une démarche de proximité et offrent des produits qui ont une véritable valeur ajoutée. La création de ce concours permet de donner du poids à la défense des métiers d’art. Un partenariat avec les milieux économiques va pouvoir être constitué. Le but escompté est de soutenir un patrimoine algérien immatériel éminemment identitaire. La stratégie de sauvegarde de l’artisanat traditionnel lutte contre la fragilisation de ce segment économique en s’appuyant sur un système de transmission intergénérationnelle des connaissances entre maîtres et apprentis et sur une méthode non formelle d’apprentissage par la pratique. Cette stratégie de sauvegarde vise à former différentes catégories d’artisans, à favoriser les contacts professionnels et à stimuler l’entrepreneuriat. Elle met en relation les détenteurs de l’artisanat et des savoir-faire traditionnels, reconnus pour leurs connaissances empiriques des spécificités locales.
Imad T