Oran Aujourd'hui

Associations locales : la course aux subventions

Pas moins de 650 dossiers de demandes de subventions ont déjà été déposés au niveau de l’APW par des associations activant dans divers créneaux, sportifs, culturels, scientifiques et caritatifs. Une opération de dépôt de dossiers qui devrait se prolonger nous dit-on durant tout le mois de mai en cours. Selon des sources administratives citées par la presse locale, un récent recensement fait état de 1200 associations officiellement déclarées à la wilaya d’Oran dont 900 sont dites «actives» et bien présentes sur le terrain. Contrairement aux vieilles années de gestion anarchique et de prédation généralisée sur les crédits accordés aux subventions des associations, les pouvoirs publics et responsables locaux s’efforcent depuis quelques temps d’assurer sur ce registre un contrôle et un suivi rigoureux du financement des acteurs du mouvement associatif tel que prévu par la Loi et les procédures mises en place. Mais selon des observateurs avisés, la «distribution» annuelle des subventions ne répond pas encore forcément aux critères et aux priorités fixées par les règlements. A Oran, comme sans doute ailleurs, la demande de «création d’une association» a été à juste titre amplement simplifiée, permettant à un groupe de citoyens de s’organiser en premier cercle d’action et d’animation en faveur d’un objectif social, culturel, environnemental ou sportif bien précis et encadré. Mais il se trouve que dans la majorité des communes oranaises, les associations les plus connues activant sur le terrain relèvent essentiellement du domaine caritatif, de l’aide aux malades et aux démunis. Un secteur largement pris en charge par les services de l’Etat, mais qui reste curieusement convoité par certains acteurs locaux très «actifs et compétents» en matière de collecte de fonds auprès de riches donateurs de la ville et de la région. Et parfois même, soulignent des mauvaises langues, auprès des riches compatriotes installés à l’étranger. Beaucoup à Oran dénoncent également la multiplication des associations, petites ou plus grandes, créées pour le même objectif, autour du même secteur et sur le même thème, comme par exemple la défense de l’environnement et de la protection du littoral marin oranais ou une bonne dizaine de groupes se disputent la place de leader à la wilaya d’Oran. Une dispersion des énergies et des compétences motivée semble-t-il par la seule course aux subventions. L’autre constat soulevant des polémiques et des questionnements est celui du nombre important d’associations qui n’ont jamais procédé à des assemblées générales d’évaluation des bilans et de renouvellement des composantes humaines dans les structures de direction. Ce qui a entraîné parfois dans certaines grandes associations, comme celle de la «Société de géographique» le retrait des meilleurs cadres et l’effondrement de l’organisation oubliée et enterrée dans le sous-sol humide et insalubre du marché Michelet. Ainsi va Oran
Par S.Benali

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