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Infrastructures sanitaires: Fausses notes et tergiversations

Il y a près d’une trentaine d’années, les pouvoirs publics avaient lancé une étude pour la réalisation d’un hôpital des grands brûlés à Gdyel, entre la ville d’Oran et le pôle pétrochimique d’Arzew. Le projet a été plus tard reconverti en simple centre hospitalier devant répondre aux besoins de la population de la daïra. Il est vrai que les déficits en la matière étaient si importants qu’il fallait bien s’occuper des très nombreux malades avant de s’intéresser aux grands brûlés, pouvant éventuellement être de plus en plus nombreux dans cette zone du territoire connue pour ses nombreuses unités industrielles et gazières à haut risque d’incidents.
A la même période, dans les années 90, un hôpital spécialisé en chirurgie traumatique et rééducation fonctionnelle devait être implanté sur la bretelle autoroutière entre Oran et Canastel. L’hôpital fut construit, mais convertit aussitôt en hôpital pédiatrique dit de Canastel, pour des raisons que la raison ignore. D’une improvisation à une autre, bon nombre de projets d’infrastructures sanitaires ont été ainsi lancés sans trop savoir avec rigueur et précisions les objectifs, le rôle et l’impact attendu en matière de couverture sanitaire spécifique à chaque zone du territoire ou d’une wilaya.
Trente années plus tard, en 2022, un nouvel hôpital dédié aux grands brûlés a été inauguré par le chef de l’Etat dans de la commune de Sidi Chahmi. Mais lors de sa visite, le Président Tebboune n’a pas manqué de faire remarquer aux autorités locales l’absence au niveau de cet hôpital d’une zone d’atterrissage d’hélicoptère pour l’évacuation des cas urgents. D’une capacité de 125 lits, cet établissement spécialisé dans le traitement des grands brûlés, devenait indispensable en cette conjoncture marquée par les incendies .
Cette structure permettra sans doute d’atténuer la pression exercée sur les hôpitaux qui traitent les grands brûlés. Mais encore faut-il qu’elle rassemble les normes et les conditions de fonctionnement indispensables à ce genre d’infrastructure hospitalière. Il se trouve que près de cinq ans après sa réalisation, les observateurs avisés signalent plusieurs insuffisances et incohérences à inscrire au registre des fausses notes, des improvisations et des carences en matière d’équipements et d’encadrement médical.
On sait que le wali d’Oran avait saisi officiellement le Ministère de la Santé pour remédier à la situation. Et sur instruction du chef de l’Etat, le wali a instruit les responsables locaux concernés pour l’aménagement d’un Héliport sur le site de l’établissement. Un aménagement jusqu’ici oublié, ou plutôt ignoré par certains gestionnaires qui ne regardent jamais plus loin que… le bout de leur nez !
Par S.Benali

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