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Au 5ème jour du Ramadhan : le casse-tête de la flambée des prix

Face à cette hausse des prix, le gouvernement agit sur la spéculation en frappant d’une main de fer, apporte des explications et tente de faire fléchir les prix des viandes rouges et blanches.

Le nouveau ministre du Commerce a effectué, hier, une sortie sur le terrain pour s’enquérir de la situation de l’alimentation du marché, en ces temps de forte tension sur pas mal de produits. Même si Tayeb Zitouni a rassuré sur la grande disponibilité de produits agroalimentaire, dont l’huile de table, il a tout de même consenti une faiblesse du circuit de distribution. Ce n’est pas à proprement parler un aveu, mais c’est tout de même la preuve que l’exécutif constate une situation qui met le citoyen devant le dilemme de la consommation ramadanesque.
Il faut savoir, en effet, que les premiers jours du Ramadhan sont synonymes, comme à l’accoutumée de flambée des prix des produits alimentaires de large consommation. La pomme de terre, la tomate, l’oignon, la courgette et la laitue, pour ne citer que les légumes les plus demandés, ont affiché leur prétention sur les marchés de détail. Même si pour la pomme de terre l’inflation n’a pas été surréaliste, même si nous sommes en hors saison, force est de constater néanmoins que la mercuriale d’autres fruits et légumes ont pris l’ascenseur. En définitif, le mois sacré de cette année ne présente pas de signes particuliers en comparaison avec les ramadhans précédents.
Face à cette hausse des prix, le gouvernement agit sur la spéculation en frappant d’une main de fer, apporte des explications et tente de faire fléchir les prix des viandes rouges et blanches. Les importations massives de viandes de bœuf, dont les premières cargaisons sont arrivées à la veille du Ramadhan, n’ont pas eu leur impact sur le porte-monnaie des Algériens. vendu entre 1200 et 1600 dinars le kilo, cette viande importée n’est pas disponible partout. De fait, on observe le phénomène des files d’attente autour des points de vente, au moment où ailleurs, les prix ne cessent de progresser. Sur la disponibilité des produits alimentaires, on souligne que l’inflation ne saura pas dépassé la première semaine du mois sacré.
Les observateurs avertis affirment que l’augmentation subite de la demande crée une tension sur le marché. La hausse des prix s’en trouve une réaction tout à fait logique. Mais celle-ci ne persistera pas longtemps en raison de la disponibilité, notent les mêmes spécialistes qui disent avoir déjà enregistré ce genre de pic inflationniste à la première semaine du mois sacré.
Les Algériens ont pris l’habitude de voir les prix flambés au début du mois de ramadhan et ne comprennent pas le discours des autorités qui jurent que la production agricole est largement suffisante.
Même si les prix sont libres comme le soulignent, à juste titre, les cadres du ministère du Commerce, il reste que la fonction de régulation du marché incombe aux pouvoirs publics. Ces derniers devraient pouvoir maintenir les prix à des niveaux acceptables. Sachant que la demande se démultiplie durant les premiers jours du ramadhan, il suffirait de multiplier l’offre à la même période. Le département de Tayeb Zitouni a compris l’équation et tente via des entreprises publiques de remédier à cette situation. Les fameux marchés de proximité dédiés spécifiquement au ramadhan et le millier de points de vente de viande rouge et blanche en témoignent. Mais il est clair que l’initiative des pouvoirs publics est loin d’agir efficacement sur le marché national. Cela pour dire que la régulation est un métier qu’on ne parvient pas encore à maîtriser.
Nadera Belkacemi

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