Bas les masques

Quand Israël tue femmes et enfants et fait plus de 27000 morts, c’est de la légitime défense. Quand la résistance palestinienne se défend et tue des soldats de Tsahal, c’est du terrorisme. Quand l’armée ukrainienne lance ses drones contre des villes russes, c’est de l’héroïsme et des hauts faits d’armes. Quand les Russes ciblent des positions ukrainiennes c’est une agression. Des exemples de ce genre, on peut en citer tout un chapelet et à l’infini.
C’est une partie des versions et traitements des événements majeurs qui secouent le monde d’aujourd’hui, et que les médias occidentaux interprètent selon leur bon vouloir et leur conception inique des faits, dans un grand numéro de désinformation qui, en réalité, ne dupe plus beaucoup de monde. Cette vision des choses a révélé, au grand jour, que ces médias qu’on nous présentait comme les plus objectifs et les plus professionnels, ne sont en réalité qu’une grosse machine de propagande qui répond en premier lieu aux seuls intérêts de leurs gouvernants et de leurs pourvoyeurs.
Quand on voit comment est traité le conflit au Moyen Orient et comment on prête peu de cas à ces milliers de Palestiniens tués par la machine de guerre sioniste, on comprend qu’il n’y a plus rien à espérer des Occidentaux qui continuent de faire dans le deux poids-deux mesures, ignorant honteusement un génocide insupportable contre un peuple désarmé et livré à lui même.
Si ce n’est pas immoral, c’est tout au moins indécent de la part de gens qui ont osé, pendant de longues années, nous classer selon leur bon vouloir et nous caser et classifier comme bons ou mauvais élèves de la liberté d’expression. Ils nous distribuaient les bonnes et les mauvaises notes, et nous reprochaient notre manque de professionnalisme et nos énormes failles et incapacité à rapporter la vérité des faits tels qu’ils sont et tels qu’ils ont eu lieu et devraient être donnés au lecteur, à l’ auditeur ou au téléspectateurs.
Des foutaises et des mensonges de la part de cercles et de groupes qui n’ont de professionnels que le nom, et que les évènements qui se déroulent aujourd’hui un peu partout dans le monde, et notamment à Ghaza ont fini par les montrer sous leur vrai visage de manipulateurs et auxiliaires au service, non pas du journalisme et de la vérité, comme ils l’ont toujours prétendu, mais au seul service de leur idéologie, de leurs chefs, de leurs financiers et de leur dévorante ambition de mettre le reste du monde sous leurs pieds.
Aujourd’hui Ghaza a fait tomber les masques et montrer ces donneurs de leçons sous leur vrai visage.
Par Abdelmadjid Blidi