Oran Aujourd'hui

Beauté, esthétique et harmonie du cadre de vie…

L’un des grands mérites des opérations d’aménagement et d’embellissement urbain menées au pas de charge depuis quelques semaines pour améliorer l’image de la ville est sans doute aussi leur impact positif sur les comportements et les mentalités de ceux, nombreux, qui semblent désintéressés et peu attentifs à l’état des lieux de leur quartier et de leur cité, ternis aussi par un manque de civisme et un mépris envers les règles élémentaires du savoir vivre en communauté. Il est pourtant facile de contribuer à la préservation du cadre de vie collectif si tous les habitants d’une cité ou d’un quartier avaient le réflexe de jeter les ordures ménagères à l’heure et à l’endroit indiqué, d’éviter la prolifération des sachets en plastique, des emballages et des déchets sur l’espace public, de condamner et de lutter contre la dégradation des équipements, du mobilier urbain et des plantations prenant racine dans la cité, en un mot de se conduire en citoyens normaux et responsables, voulant vivre dans un cadre urbain beau et agréable.
L’aménagement et l’embellissement de la ville le long des grands axes routiers et des principaux rond-point de la Cité devraient inciter à plus d’engagement citoyen en faveur de la préservation de l’environnement. Malheureusement, il est vrai que bon nombre de quartiers et grandes cités d’habitat, à l’image des HLM/USTO, les habitants concernés souffrent des effets d’une marginalisation avancée qui favorise la régression et la clochardisation urbaine. Au rond-point des trois cliniques, juste à l’entrée de l’axe routier menant aux HLM, un vendeur de fruits et légumes occupant le trottoir a été récemment chassé par les services de l’APC accompagnés des forces de police. «C’est parce j’étais trop visible par les véhicules qui empruntent le 3éme périphérique…» explique le marchand illicite concerné. En effet, un peu plus loin à l’intérieur de la cité, à côté du marché couvert déserté et de la mosquée du quartier, les marchands illicites occupant l’espace public avec des chapiteaux de toiles installés sur la chaussée et les trottoirs ne semblent nullement inquiétés. Une anarchie hallucinante qui ne dérange pas outre mesure les services impliqués dans l’entretien et l’embellissement de la Cité. Fatalement, les habitants de la cité, depuis trop longtemps habitués à l’état des lieux sale et délabré, semblent avoir oublié les notions même de beauté, d’esthétique et d’harmonie d’un cadre vie digne des aspirations au progrès et à la modernité…
Par S.Benali

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