Oran Aujourd'hui

Associations: conflits pour la conquête de «notoriété»

Un club économique devant regrouper des opérateurs de l’Ouest, a été récemment créé à Oran avec pour objectif de «rassembler, d’unir et de soutenir les entreprises locales afin de renforcer la croissance économique».
Selon l’agence APS citant le président de ce Club, cette association baptisée «Club économique de l’ouest » CEO, regroupe 25 membres fondateurs de différentes wilayas de l’Ouest, et aurait obtenu son agrément depuis le mois d’août dernier.
Selon le communiqué annonçant sa création, ce club est né «d’une volonté commune de leaders de l’industrie, d’entrepreneurs et de professionnels de la région ouest de l’Algérie, de contribuer au renforcement de l’économie dans la région».
Il s’agit notamment de «renforcer la formation et le développement des compétences, de représenter les intérêts des entreprises, en tant que porte-parole auprès des autorités locales, régionales et nationales».
On pourrait évidemment saluer et soutenir cette nouvelle initiative du mouvement associatif local qui a été cependant, à tort ou à raison, aussitôt ciblée sur les réseaux sociaux par les critiques et les polémiques des «mauvaises langues» pointant encore une fois du doigt «les divisions et les éparpillements des énergies oranaises» dans plusieurs organes ou associations de même nature et visant les mêmes objectifs.
Les observateurs notent en premier lieu le faible impact, voire le recul en termes de performance et de crédibilité de la vieille institution de la Chambre du commerce et de l’industrie d’Oran et des wilayas environnantes pénalisées depuis des lustres par des conflits et des rivalités autour du contrôle des commandes de cet organisme officiel.
On sait que très souvent, les élections des membres du directoire de la Chambre du commerce et de l’industrie ont été marquées par des contestations, parfois même des «heurts et des scandales» rapportés par la presse locale.
Un peu à l’image du parcours du club de football du Mouloudia, des clans n’ont pas cessé de se former et se confronter en coulisses pour garder les postes de direction et de gestion.
Ce qui a conduit fatalement aux échecs, aux renoncements et à l’auto-marginalisation d’opérateurs crédibles et compétents ne voulant pas entacher leurs noms dans de sombres querelles tribales ne visant surtout qu’à sauvegarder des privilèges et des intérêts divers.
Parallèlement à la Chambre de Commerce et d’industrie, organe dédié à la représentativité officielle des opérateurs locaux, des Cercles et des Forums indépendants d’investisseurs et d’acteurs économiques ont été créés, parfois avec un certain succès, pour assurer le débat et l’animation autour des grands thèmes économiques et sociaux liés à leurs activités.
Sans parler du nombre important d’organisations patronales créées par différentes branches du secteur économique, parfois inconnues du grand public.
Même en matière d’activité culturelle, mémorielle et historique, Oran a vu souvent naître de nouvelles associations venues concurrencer des structures existantes au lieu de renforcer leur rang.
C’est par exemple le cas de l’association locale «Emir Abdelkader » qui active aux côtés de la «Fondation Emir Abdelkader » à dimension nationale mais souvent pénalisée elle aussi par d’obscures querelles internes autour de quelques intérêts liés au contrôle des commandes et à la conquête d’un statut social.
Ainsi va Oran…
Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page