Le problème des eaux usées et de la prolifération des fosses septiques sera enfin réglé dans les localités rurales de Boutlélis.
Pour venir à bout de la multiplication des fosses septiques qui sont des vecteurs potentiels de maladies à transmission hydrique, l’APC de Boutlélis vient de lancer les procédures nécessaires pour la réalisation d’un réseau d’assainissement à Bredeah, au douar Gay et au lieu-dit Makam Solahe. Un autre réseau d’assainissement sera aussi réalisé au lotissement des 50 habitations rurales, situé au lieu-dit Cheikh Benkhalfa. Depuis une dizaine d’années, ces localités rurales souffrent du problème chronique de l’évacuation des eaux usées.
Les habitants ne cessent de réclamer une résolution définitive de ce problème. Un projet similaire a été lancé récemment à Hassi Mefsoukh. Le marché a été attribué à une société pour un budget de 9,3 millions de dinars et pour un délai de réalisation de deux mois et demi. La problématique de l’assainissement des eaux usées qui se pose avec acuité dans ces communes rurales, nécessite que des solutions adaptées soient prises. Les statistiques sur la prévalence des maladies à transmission hydrique (MTH) sont des signaux de l’impact inquiétant d’un défaut d’hygiène et d’assainissement dans les localités rurales. Les ouvrages individuels d’évacuation des eaux usées sont dominants avec les fosses septiques qui mettent en danger les habitants.
Les conséquences sur l’environnement, le cadre de vie et la santé sont désastreuses. La pollution des ressources naturelles (eau et sol), le développement des vecteurs de maladies hydriques, l’insalubrité et la dégradation de l’environnement urbain (réseau de drainage, voirie) sont le lot quotidien des habitants. Parmi les revendications évoquées par les habitants figurent «la réalisation de stations d’épuration par lagunage qui font partie des alternatives durables et adaptées au traitement des eaux usées dans les zones rurales».
Ces systèmes sont souples et peu coûteux dans leur conception, leur réalisation et leur gestion. Les eaux usées sont rejetées dans la nature sans traitement, alors qu’elles pourraient être réutilisées et servir à résorber la crise de l’eau. La solution consiste à éviter le gaspillage et recycler. L’eau réutilisée peut constituer une source précieuse pour des industries essentielles et réduire la pression sur des ressources hydriques limitées. Les intempéries isolent souvent les douars relevant de la commune de Hassi Mefsoukh comme «Haï Bouamama».
De son côté, la direction de l’hydraulique de la wilaya d’Oran a récemment mobilisé un budget de près de 12 milliards de centimes pour deux projets de protection de Hassi Mefsoukh contre les inondations. Le projet porte également sur la correction torrentielle, l’aménagement des digues et la réalisation de nouveaux avaloirs surtout que plusieurs quartiers et des cités entières souffrent des inondations à la moindre pluviosité, des flaques et lacs d’eaux pluviales obstruant la circulation automobile.
Imad T