Cadre de vie dans les quartiers : laxisme et renoncement
Malgré les sommes colossales investies à chaque mandat d’élus aux APC pour des travaux de réhabilitation des marchés couverts de la ville d’Oran sont en majorité dans un état de délabrement et de saleté catastrophique.
Quand ils ne sont pas désertés par les marchands, ils offrent une image de désolation ou les quelques commerçants présents proposent des produits alimentaires, dont la viande et le poulet, exposés sur des étals en plein air, loin des conditions d’hygiène élémentaires.
Des produits qui côtoient des poubelles et des ordures non ramassées, à l’image de ce décor révoltant de la rue de la Bastille, du marché d’El hamri ou celui de M’dina Jdida ou l’insalubrité et le manque d’hygiène ne semble déranger personne.
En certains endroits, les marchands désertent leurs stands de vente pour aller exposer leurs produits alimentaires sur le trottoir.
Il y a pourtant quelques semaines, une vaste opération de contrôle menée par les brigades de la direction locale du commerce appuyée par les forces de police avait permis d’assainir quelque peu certaines situations d’anarchie visibles à travers des quartiers comme les HLM. Ici et là, des vendeurs illicites semblent peu à peu reprendre leurs places et leurs pratiques d’occupation illicite des trottoirs, au grand dam des automobilistes et des passants.
Lors de son prêche de vendredi dernier, l’Imam du quartier n’a pas manqué de dénoncer et de sermonner ces marchands illicites qui reviennent peu à peu s’installer sur la rue, le long de la façade de la mosquée.
Et en fin de journée, le spectacle des déchets divers abandonnés et des mauvaises odeurs est insupportable.
«Ou sont passés les contrôleurs de la mairie…
?» se demandent bon nombre de fidèles qui s’interrogent sur la fiabilité et l’utilité de ces campagnes conjoncturelles organisées de temps à autre pour assainir le cadre urbain.
Juste à côté d’une école primaire, en face de l’agence d’Algérie télécom aux HLM, des bacs à ordures archi-pleins débordent constamment déversant les sacs à ordures éventrés sur le semblant de trottoir crevassé.
Les lacunes et les failles du ramassage des ordures ajoutent au décor une ambiance d’anarchie et de clochardisation avancée.
Pourtant, comme le soulignent des mauvaises langues avisées, des responsables et des cadres communaux traversent chaque jour ces endroits envahis par l’insalubrité et le manque d’entretien.
Il y a une semaine, un vieux poteau d’éclairage rouillé, qui devait en principe être enlevé après la pose de nouveaux candélabres, est tombé sur le trottoir, laissant à ce jour des fils électriques apparents traîner dangereusement sur le passage des piétons.
Une image hideuse qui illustre à elle seule le laxisme et le renoncement dans la gestion du cadre de vie de proximité. Ainsi va Oran…
Par S.Benali