Oran Aujourd'hui

Les «zones d’ombre» qui prolifèrent dans les centres urbains

«Nous aurons l’air fin si un athlète ou visiteur étranger venait à se faire mordre par un chien errant ou un rat sorti d’un égout ou d’une cave d’immeuble inondés..». Cette remarque d’un confrère de la presse locale, loin d’être abusive, résume bien au contraire les inquiétudes partagées face à l’état de régression et de clochardisation de bon nombre de sites urbains à quelques mois du début des compétitions des Jeux méditerranéens organisés dans la capitale oranaise. On ne cessera jamais d’évoquer et de dénoncer les dossiers du vieux bâti qui s’effrite, des bidonvilles irréductibles, des vieux quartiers en attente de restructuration, des monument historiques abandonnés à la décrépitude, à l’image du Palais du Bey ou de la Mosquée du Pacha, des édifices fermés depuis des années et en attente d’achèvement ou de lancement de travaux de restauration, à l’image du siège de la Mairie ou la carcasse de l’ex-hôtel du Château-neuf, ou encore des multiples opérations urbaines vainement programmées pour aménager et embellir certains sites tels que la rue de la Bastille, le Grand Hôtel, la promenade Ibn Badis.
Et à cela s’ajoute le très faible niveau d’intervention des pouvoirs publics en charge de la maintenance et de l’entretien de la ville. Notamment à travers les quartiers et les grandes cités d’habitat inondées par les activités informelles, les trafics en tout genre, le manque d’hygiène, et la dégradation du cadre de vie collectif. A telle enseigne que certains endroits ressemblent à s’y méprendre à ces «zones d’ombre» en milieu rural, en manque d’eau courante et d’électricité, et qui viennent d’être prises en charge suite à une ferme instruction du Président de la République. Il faut bien admettre aujourd’hui que les «zones d’ombre» existent et prolifèrent à travers les grands centres urbains, particulièrement à Oran. Une ville réputée pour son «attractivité» légendaire et pour les «opportunités» en tout genre offertes à tous ceux qui viennent s’installer à Oran.
Par S.Benali

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