Carences et insuffisances dans la maintenance et l’embellissement du cadre urbain
Une nouvelle opération de lutte contre l’occupation illégale des trottoirs et des espaces publics a été menée en début de semaine dans plusieurs endroits de la commune d’Oran. Cette opération, engagée sur instructions du wali d’Oran vise à «restaurer l’ordre urbain et à assurer aux citoyens le respect de leur droit à circuler librement sur les trottoirs».
Les résidents des cités des 500 Logements et 790 Logements de la zone USTO ont été en majorité ravis de constater que de nombreux commerçants ont été sommés d’évacuer des espaces squattés anarchiquement par des étalages et des marchandises exposées à même le sol sur le passage des piétons.
Ici et là des aménagements sauvages empiétant sur le trottoir ont été démolis par les services communaux assistés par des agents de la Sûreté nationale. Dans certains endroits, même des «poulaliers clandestins», interdits en milieu urbain, ont été démantelés à la grande joie des riverains incommodés par les odeurs, les nuisances sonores et les risques sanitaires.
Les services de la wilaya ont annoncés que ces opérations se poursuivront et toucheront progressivement l’ensemble des quartiers d’Oran. Il s’agit évidemment «de rendre la ville plus propre et plus agréable à vivre» notamment dans ces zones urbaines pénalisées par l’anarchie et l’occupation sauvage et illicite de l’espace public. Ces initiatives, fortement applaudies par les habitants, sont accompagnées ces derniers temps par des chantiers dits d’aménagement et d’embellissement du cadre urbain attendus parfois depuis plus de cinquante ans. A l’image de ce vaste triangle urbain entre le rond-point des trois cliniques, le rond-point des HLm et celui dit «El Morchid».
Une zone longtemps marginalisée par les anciens décideurs et qui à ce jour souffre de bon nombre de carences et de déficits en infrastructures sociales de proximité. Un déficit illustré par ce tout petit bureau de poste aménagé il y a quarante ans dans un appartement au rez-de-chaussée d’un immeuble la cité des 1200 lgts et qui ne répond plus aux besoins d’une population locale qui a connu une croissance démographique exponentielle. Depuis les années 90, le nombre d’îlots d’habitat collectif a été multiplié par 8, passant de 1 200 à plus de 7 500 logements. Sans compter les coopératives immobilières d’habitat individuel implantées le long du troisième périphérique et aux abords de l’institut de météorologie où des arbres centenaires ont été jadis coupés. Les retraités de ce grand quartier ne cessent de réclamer la réalisation d’un bureau de poste plus grand et plus accueillant, avec surtout plusieurs guichets et non pas un seul, afin de réduire la très longue file d’attente pour encaisser leur pension.
Peut-être bien plus que l’occupation des trottoirs par les marchands illicites, les habitants de cette zone urbaine se plaignent aussi de bon nombre de carences et d’insuffisances dans les opérations en cours pour la maintenance et l’embellissement du cadre urbain.
Par S.Benali