Oran Aujourd'hui

Des échecs et des défaillances imputés à «la fatalité»…

La réalisation d’un quai d’accostage, à hauteur de la plage les Dunes à Cap Falcon, dans la commune d’Aïn El Turck, est finalement une opération à inscrire finalement au registre des erreurs, des inepties et du gaspillage de deniers publics engagé dans une totale impunité.
Evoquant ce dossier de «l’embardacaire », une infrastructure qui ne sert plus à rien en raison des sérieux risques et difficultés d’accostage des bateaux-navettes entre Oran et Ain El TurK, notre confrère à Ouest Tribune a dénoncé à juste titre dans un article récent tout cet argent «jeté par les fenêtres ».
Cet ouvrage inutilisable avait en effet englouti pas moins de 45 milliards pour les travaux de réalisation ainsi qu’une enveloppe de 8 millions de dinars pour les études.
Ce projet de liaison maritime du port d’Oran, à partir du quai Béni-Saf, à la plage Les Dunes, près de Cap Falcon, devait assurer une cadence de 10 rotations par jour à chaque saison estivale, avec des bateaux pouvant transporter jusqu’à 300 personnes.
Et pour pérenniser ce moyen de transport durant le reste de l’année, et alléger le flux de circulation sur l’axe routier de la corniche saturé depuis des lustres, l’étude avait prévu de mettre en service des bus devant assurer la navette entre cet embarcadère et le centre-ville de la commune d’Aïn El Turck.
Une initiative qui devait, disait-on, promouvoir le tourisme local à travers les communes du littoral.
Malheureusement, le manque de réflexion et de maturation de ce projet allait conduire à l’échec, malgré les avertissements et la contestation d’une grande frange de la population locale qui connaissent la haute fréquence des courants marins qui traversent la baie des Dunes en toutes périodes de l’année.
Sans parler du rétrécissement de la plage et de la pollution de l’eau de mer sur cette belle plage très fréquentée par les estivants.
Notre confrère a rappelé qu’en juin 2017, le jour même de l’inauguration de cette liaison maritime Oran-Aïn El Turk, le premier bateau-navette avec 400 passagers ont dû faire demitour vers le port d’Oran par mesure de sécurité, après que le capitaine du ferry et son équipage italien, décidèrent de ne pas poursuivre l’opération d’accostage trop dangereuse pour la sécurité des passagers.
Un échec qui allait confirmer, s’il le fallait, le manque de rigueur et de sérieux dans les études et la maturation de ce projet fortement soutenu et revendiqué par des élus municipaux de l’époque, et même des responsables du secteur des travaux publics qui balayaient d’un revers de la main tous les avertissements et les avis contraires communiqués par des experts.
Parfois même par de modestes pêcheurs connaissant bien le trajet maritime servant à l’approche du site choisi pour l’implantation de ce quai d’accostage.
Malgré les travaux d’installation de brises vagues menés autour de l’embarcadère pour sécuriser l’accostage du navire, l’échec du projet est aujourd’hui bel et bien consommé et inscrit sur la longue liste des défaillances et des échecs toujours imputés à «la fatalité» bien connue des Oranais..

Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page