Le Centre anti-cancer (CAC) de la wilaya de Djelfa, doté d’équipements modernes et de staffs médicaux spécialisés, est une véritable lueur d’espoir pour les malades atteints du cancer de la région et des wilayas voisines, désormais délivrés des difficultés des déplacements pénibles vers le nord du pays, pour se faire soigner contre cette pathologie.
Cet important établissement médical, inauguré récemment par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est un rêve devenu réalité pour les habitants de Djelfa, après avoir été l’un des engagements pris par M. Tebboune devant la population locale lors de sa campagne électorale de 2019, ont rappelé nombre de malades, qui ont déjà entamé leurs séances de thérapie dans ce Centre.
Ces malades, atteints de diverses pathologies cancéreuses, ont particulièrement loué «cette grande réalisation» dont l’entrée en exploitation constitue, selon eux, la «moitié du remède» car leur évitant longs déplacements, sur des centaines de kilomètres, vers les hôpitaux de Blida et Alger, voire les wilayas de Oued Souf et Ouargla et au vu de la qualité des soins que le CAC assure grâce à ses équipements modernes.
Parmi ces malades, Mme Fatima, qui a déclaré avoir dernièrement découvert qu’elle était atteinte du cancer du sein, a confié à l’APS, que le fait de savoir que ce centre se trouve à quelques kilomètres de chez elle lui «insuffle beaucoup d’espoir et surtout de courage pour faire face à cette maladie et en guérir».
Un autre patient, Lhadj Mustapha, atteint d’un cancer de la prostate, s’est également dit «très optimiste » quant à ses chances de guérison, en raison des «prestations modernes assurées par le Centre», ce qui le «remplit d’espoir».
Un espoir partagé par le jeune Zakaria, atteint d’un cancer du côlon, qui s’est dit «pressé» d’entamer son traitement au niveau du CAC, proche de son domicile familial.
«J’ai découvert ma maladie l’année dernière et j’hésitais à me faire soigner à cause de l’éloignement des établissements spécialisés.
Je ne peux pas me permettre des déplacements couteux en raison de ma situation modeste», a-t-il expliqué à l’APS.
Outre ses équipements à la pointe de la technologie et ses compétences humaines qualifiées, le CAC de Djelfa exploitera aussi la télécommunication avec différents hôpitaux du pays, pour des interventions chirurgicales au profit des malades, dans le cadre du renforcement des expertises médicales, et partant, le relèvement du taux de guérison de différents cas d’atteintes par le cancer.
La société civile de Djelfa salue une «grande réalisation»
Les associations locales d’aide aux malades du cancer, dont «Chouaâ El Amel» (Lueur d’espoir), et «El Yad El Beida «(Main blanche) ont particulièrement loué la réalisation de ce centre dédié à la prise en charge des personnes atteintes de cancer.
«Le Président de la République a tenu sa promesse en faisant de son engagement à réaliser un CAC à Djelfa, une réalité palpable en pas plus de deux ans», s’est félicité le président de l’association «El Yad El Beida», Boubekeur Senouci, qui a particulièrement salué cette réalisation synonyme d’ «espoir de guérison pour les malades».
Pour sa part, Kessal Zoubida, secrétaire générale de l’association «Chouaâ El Amel», créée en 2006 pour porter assistance aux malades du cancer, a estimé que la réalisation de ce CAC, revendiqué depuis longtemps par son association, «est une véritable valeur ajoutée pour le secteur de la santé, au vu de sa contribution à mettre un terme aux déplacements pénibles des malades pour se faire soigner dans des centres éloignés, tout en réduisant la durée des rendez-vous des séances de radiothérapie».
Pour rappel, le centre a été achevé en juillet dernier.
Il a été réalisé sur une assiette de près de cinq (5) ha au chef-lieu de wilaya de Djelfa, pour une enveloppe de plus de 6,18 milliards DA.
Les travaux, confiés au Groupe public «Cosider», ont été lancés en octobre 2020.
Il a été provisoirement réceptionné en août dernier.
Il est attendu sa dotation avec trois accélérateurs linéaires, pour une enveloppe de 2,7 milliards de DA, selon la direction locale de la santé.
L’encadrement de ce centre, d’une capacité d’accueil estimée à 120 lits, est assuré par un staff médical de 60 à 70 médecins, une quinzaine de biologistes et 250 paramédicaux.
La structure assurera des séances thérapeutiques pour une moyenne de 150 malades/ jour, parallèlement à des examens médicaux pour le même nombre de malades, avec la réalisation d’une moyenne quotidienne de 10 à 20 interventions chirurgicales.
Ce CAC, baptisé du nom du défunt moudjahid, colonel Ahmed Bencherif, englobe plusieurs services spécialisés, notamment en radiothérapie, curiethérapie, scintigraphie, radio analyse et curiethérapie métabolique.
A cela s’ajoutent une pharmacie centrale, un bloc opératoire, un service de réanimation, un service d’oncologie pour adultes et un service d’oncologie pédiatrique.
Une enveloppe de 2,3 milliards DA a été affectée à ce Centre pour l’acquisition des équipements collectifs et son renforcement avec différents types de véhicules.
Il a été, aussi, doté d’un projet de réalisation de 32 logements de fonction.