La chambre d’agriculture de la wilaya d’Oran compte lancer durant le mois prochain un cycle ambitieux de formations au profit des personnes désirant se lancer et investir dans le secteur agricole dans l’objectif de l’amélioration qualitativement et quantitativement de la production agricole nationale.
Ces formations concernent quatre filières importantes pour le secteur agricole et qui sont un véritable créneau prometteur à Oran, comme les filières des vaches laitières, l’apiculture, les arbres fruitiers et la production des légumes. Ces formations se dérouleront au siège de la chambre situé à Misserghine.
Les jeunes désirant suivre ces formations sont appelés à prendre contact avec la chambre d’agriculture pour avoir les explications nécessaires sur le programme des formations.
Notons qu’en Algérie, trois ministères sont investis dans la formation agricole (Enseignement Supérieur, Formation Professionnelle et Agriculture).
Le ministère de l’enseignement supérieur et recherche scientifique (MESRS) avec 18 départements d’agronomie au niveau des universités et 02 grandes écoles (ENSA et ENMV), le ministère de la Formation et l’enseignement professionnels (MFEP) avec près de 100 établissements (CFPA et INSFP) assurant des formations dans les filières agricoles.
Le ministère d’Agriculture avec 13 établissements (ITMAS, CFVA, CFATSF et ENAF) ainsi que 8 établissements de formation de pêche et d’aquaculture.
La pluralité des ministères impliqués dans la formation agricole, ne traduit cependant pas une politique de formation agricole globale cohérente, suffisamment lisible et en lien étroit avec la politique de renouveau agricole et rural.
Les dispositifs existants ne permettent pas aujourd’hui de dire qu’il y a une adéquation entre la formation et l’emploi, tant que les filières (spécialités et niveaux) créées sont basées malheureusement sur des considérations théoriques et non sur le « réalisable » possible sur le terrain (étude du marché et des besoins) selon chaque région du pays, les formations qualifiantes (opérationnelles) adaptées, favorisant l’insertion réelle du produit formé sont insuffisantes et ne répondent pas au exigences modernes de l’agriculture.
Aussi le constat est significatif vu que la formation agricole (tous niveaux confondus) n’attire pas les meilleurs élèves du système éducatif.
Pour le palier d’enseignement supérieur, les nouveaux étudiants choisissent rarement les filières agricoles en première instance.
L’annèe dernière et dans le cadre des efforts d’appui et d’encouragement au jeunes, le ministère de l’Agriculture et du développement rural a convenu avec le ministère de la Micro-entreprise, des Startup et de l’Economie de la connaissance de l’elaboration d’un programme d’action commun visant le soutien des projets d’investissement en faveur des jeunes et de la femme rurale en matière de valorisation des produits agricoles pour créer des postes d’emploi, notamment dans les zones d’ombre.
Fethi Mohamed
