33 ans après avoir abrité la 17e Coupe d’Afrique des nations CAN-1990, l’Algérie s’apprête à accueillir un autre tournoi continental majeur : le Championnat d’Afrique des nations CHAN-2022 (reporté à 2023), réservé aux joueurs locaux, du 13 janvier au 4 février, en présence pour la première fois de18 nations.
Désigné pays hôte de cette 7e édition en septembre 2018, l’Algérie a mis le paquet pour faire de cet événement africain une totale réussite, à commencer par la construction de deux nouveaux stades : Baraki d’Alger et Miloud-Hadefi d’Oran, en plus de ceux du Chahid-Hamlaoui de Constantine et du 19-mai 1956 d’Annaba, qui ont fait l’objectif de travaux de rénovation et de remise à niveau.
Les Jeux méditerranéens organisés l’été dernier à Oran, dont l’organisation a été une totale réussite, a permis à l’Algérie d’accumuler une certaine expérience dans l’aspect organisationnel, ce qui devrait faire du CHAN un rendez-vous exceptionnel.
« Nous sommes impatients d’accueillir le CHAN Algérie-2022, du 13 janvier au 4 février 2023.
La CAF est convaincue que ce sera le meilleur CHAN jamais organisé », a indiqué le président de la Confédération africaine (CAF) Patrice Motsepe, lors d’une conférence de presse tenue le 21 décembre dernier à Johannesbourg (Afrique du Sud).
== L’Opéra d’Alger pour lancer l’événement ==
Pour lancer ce CHAN, la CAF a organisé le tirage au sort de la phase finale, tenu à l’Opéra d’Alger, en présence du président de la CAF Patrice Motsepe, ainsi que les membres de son bureau exécutif.
L’Algérie, en tant que pays organisateur, a été placé dans le groupe A, domicilié à Alger.
L’équipe nationale A’, dont il s’agit de la deuxième participation après l’édition 2011 au Soudan, a hérité de la Libye (vainqueur en 2014), de l’Ethiopie (3e participation), et du Mozambique (2e participation).
« De prime abord, nous allons disputer un beau derby face à une équipe de Libye que nous connaissons bien.
Nous devons respecter nos adversaires quel que soit le nom.
Tout le monde aura envie de réussir.
Je suis optimiste pour réaliser un bon tournoi, mais il ne faut pas s’enflammer », a réagi le coach national à l’issue du tirage au sort.
Le groupe B, qualifié par les observateurs du plus relevé, aura beaucoup d’intérêt, en présence de la RD Congo, double vainqueur (2009 et 2016), de la Côte d’Ivoire (troisième en 2016) et du Sénégal (quatrième en 2009).
La sélection ougandaise complète cette poule B, elle qui a annoncé dans un premier temps son forfait, pour raison financière avant de renoncer au retrait, pour signer une sixième apparition au CHAN, tout comme la RDC.
Dans le groupe C, le dernier à quatre équipes, il y aura le Maroc et Madagascar, la seule sélection à faire ses premiers pas dans ce tournoi.
Le Ghana, qualifié pour la première fois depuis sa finale perdue en 2014 (plus une autre en 2009), et le Soudan, troisième lors de ses deux participations en 2011 et en 2018, complètent ce groupe.
Le Mali, finaliste malheureux à l’issue du précédent CHAN, est dans le groupe D avec l’Angola et la Mauritanie, deux équipes, a priori, modestes.
Quant au groupe E, il est composé du Cameroun, du Congo-Brazzaville et du Niger.
== Des stades flambants neufs pour un spectacle grandiose ==
Pour réussir l’organisation de l’événement, l’Algérie n’a pas lésiné sur les moyens, en construisant deux nouvelles enceintes à Baraki (Nelson Mandela) et à Oran (Miloud Hadefi), en attendant la livraison de celles de Douera et Tizi-Ouzou.
Le stade Baraki (40.000 places) accueillera le match d’ouverture le 13 janvier entre l’Algérie et la Libye (20h00) et la finale du tournoi.
Il incarne la modernité des nouveaux stades algériens.
Livré en 2022 pour accueillir les JM d’Oran, le stade Miloud-Hadefi d’Oran (40.000 places) a déjà accueilli des matchs officiels et amicaux de l’équipe nationale première et A’.
« Le stade Miloud-Hadefi d’Oran est un véritable joyau architectural et sera l’une des attractions du prochain CHAN-2022 », a écrit la CAF dans sa présentation des stades du CHAN.
Deux autres stades vont abriter les rencontres de ce rendez-vous continental : 19-mai 1956 d’Annaba et Chahid-Hamlaoui de Constantine, qui en revanche, ont subi pendant de longues mois des travaux de rénovation et de remise à niveau.
D’une capacité de 52.000 places, l’enceinte mythique d’Annaba est l’un des plus grands stades d’Algérie.
Inauguré en juillet 1987, ce stade avait abrité les matchs du groupe B de la CAN-1990, disputée en Algérie.
Le stade de Constantine est celui qui contient le moins de places par rapport aux autres (22.000 sièges) et le plus ancien (inauguré en juillet 1973, ndlr).
En prévision du CHAN, cette infrastructure a été équipée d’une nouvelle pelouse en gazon naturel et d’un écran géant.
Il a également bénéficié de la restauration des tribunes, du renforcement de la toiture, de la construction de nouvelles entrées et passerelles, ainsi que de l’équipement des portes en matériel de billetterie électronique.
A quelques jours du coup d’envoi de la compétition, l’Algérie est fin prête, à tous les niveaux, pour abriter ce rendez-vous continental, et essayer de séduire les responsable de la CAF sur son potentiel organisationnel, en vue de sa candidature pour reprendre l’organisation de la CAN-2025.
Place désormais au spectacle sur le terrain.