Conseil de Sécurité : l’Algérie condamne les attaques sionistes contre le Liban, les qualifiant de « crimes de guerre »
L’Algérie a condamné dans les termes les plus forts les explosions provoquées par des cyberattaques sionistes ayant pris pour cible des appareils de télécommunication au Liban, les 17 et 18 septembre en cours, faisant des dizaines de morts et de blessés, et a souligné que ces agressions constituent des « crimes de guerre » et une violation flagrante de la souveraineté du Liban et du droit international.
Dans son intervention lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité tenue vendredi pour discuter de la situation au Moyen-Orient et des attaques sionistes contre le Liban, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies (ONU), l’ambassadeur Amar Bendjama a déclaré que ces « événements tragiques » ont fait des dizaines de morts et de blessés, suite à l’explosion à distance de petits appareils de communication à travers différentes régions du Liban, ajoutant que l’auteur de ces actes « est bien connu ».
« Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces attaques israéliennes, qui constituent une violation flagrante de la souveraineté du Liban, de la Charte des Nations unies, du droit international et des résolutions 1701 et 2749 », a affirmé M. Bendjama.
Il a réitéré « l’entière solidarité de l’Algérie avec le Liban en ces moments difficiles », tout en saluant « la réaction et la gestion responsable » par les autorités libanaises de cette grave crise afin d’éviter une nouvelle escalade.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a souligné que ces agressions « s’apparentent à des crimes de guerre », signalant au passage que « le caractère délibéré et aveugle de ces attaques israéliennes a semé la panique parmi les civils en visant des zones densément peuplées ».
Mettant en garde contre ce « dangereux précédent » qui transforme des engins civils en obus qui menacent la sécurité de tous, M. Bendjama a poursuivi: « Que se passerait-il si ces tactiques inhabituelles étaient reproduites par des groupes terroristes ? ».
« Au moment où la communauté internationale appelle à la désescalade, Israël pousse la région vers la guerre et étend ses actes d’agression au-delà de la Ligne bleue et s’enfonce dans le territoire libanais », a-t-il ajouté.
Il a rappelé qu' »Israël a menacé de lancer une guerre totale contre le Liban », et les agressions menées par l’occupant ont été suivies « de déclarations officielles se vantant des résultats qu’il a obtenus », et ce comportement -a-t-il dit- est une preuve supplémentaire que l’autorité sioniste « n’est pas concernée par la paix ».
A ce propos, le représentant permanent de l’Algérie s’est interrogé « si les autorités d’occupation israéliennes recherchent réellement la paix avec ses voisins et sont-elles vraiment engagées dans la mise en œuvre de la résolution 2735 et d’un cessez-le-feu à Ghaza ».
Après avoir rappelé que le Conseil de sécurité a la responsabilité de faire respecter les principes consacrés par les Nations unies, il a souligné que cet organe onusien « doit mettre en œuvre ses résolutions pleinement et de manière impartiale, en particulier la résolution 1701 ».
Bendjama a également appelé à « mettre fin aux agressions de l’occupant israélien, qui doit se retirer de tous les territoires libanais occupés », en insistant que « mettre fin à l’occupation est le seul moyen qui ouvrira la voie à une paix et une stabilité durables dans la région ».
A la demande du Liban, l’Algérie avait appelé à la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité pour examiner les graves développements dans ce pays, en particulier les explosions provoquées par des cyberattaques à grande échelle, faisant 37 morts et plus de 3 500 blessés.