
Conservation des forêts d’Oran : la perdrix retrouve son habitat naturel
La Conservation des forêts de la wilaya d’Oran a supervisé, en fin de semaine, une opération de repeuplement par le lâcher de 300 perdrix sauvages dans un site naturel adapté, et ce en coordination avec la fédération locale des chasseurs et en présence du directeur du Centre national de chasse de Zeralda.
Selon le conservateur des forêts, Abdelghani Kherboua, «cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme national de préservation de la biodiversité et de réintroduction des espèces animales sauvages».
L’opération vise non seulement à renforcer le stock cynégétique de la région, fragilisé par les épisodes de sécheresse, mais également à restaurer l’équilibre écologique et à lutter contre le braconnage qui menace la survie de cette espèce. La conservation rappelle que «la perdrix, comme d’autres espèces giboyeuses, fait l’objet d’une pression croissante liée à la chasse anarchique, le braconnage parfois.
Le lâcher de ce week-end constitue la deuxième opération de l’année, après une première en juillet dernier qui avait permis l’introduction de 300 autres individus dans le milieu naturel.
Depuis 2019, la Conservation des forêts d’Oran procède régulièrement à de telles opérations de repeuplement, qui concernent également le faisan et d’autres espèces de galliformes. Celles-ci sont généralement organisées en été, période jugée favorable pour l’adaptation de ces oiseaux. Des bassins d’eau ont par ailleurs été aménagés pour améliorer leurs conditions de survie. À travers cette action, les services concernés appellent les chasseurs et l’ensemble des acteurs environnementaux à s’impliquer dans la protection de ces oiseaux, notamment durant les phases de reproduction et d’adaptation, afin de garantir le succès de l’opération.
Plusieurs associations locales accompagnent ce processus en sensibilisant le public et en veillant à la lutte contre les pratiques illégales. La démarche, conclut la Conservation, traduit la volonté de préserver les ressources naturelles et de promouvoir le patrimoine faunistique local dans une logique de développement durable.
Yacine Redjami