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Le phénomène va en s’accentuant à Aïn El Türck : les rues et quartiers truffés de «dos d’ânes»

Certes, le phénomène de pose de dos d’ânes anarchiques en guise de ralentisseurs et en guise de prévention contre les chauffards est répandu dans nos villes, mais dans la commune d’Aïn El Türck, il a pris une autre dimension.

Un constat qui n’a pas échappé d’abord aux autochtones eux-mêmes, comme surpris par cette hérésie collective, ni aux visiteurs occasionnels, surpris quant à eux, de la quantité de dos d’ânes parsemés dans une si petite commune.
Pour ceux qui arrivent difficilement à imaginer la situation, on est tout bonnement dans l’irréel.
Les compter tous, reviendrait à compter les étoiles du ciel, tellement leur nombre est impressionnant.
Dans chaque quartier, chaque rue et artère, des «dos d’ânes» furtivement confectionnés par les locataires eux-mêmes, sont placés en travers de la route, généralement le plus proche possible du domicile, un lieu jugé sensible pour ce qu’il représente comme espace de jeu pour les enfants.
L’idée n’est pas aussi innocente qu’on le pense, dans le sens où, faute d’espaces verts à proximité, les parents aimeraient bien avoir leurs progénitures sous surveillance et en toute sécurité.
Il est vrai que la hantise des dégâts causés par les chauffards sur la santé des piétons est incommensurable, toutefois, cela ne peut expliquer cette pratique illicite donnant la liberté à chaque citoyen, âgé ou jeune, de réaliser à sa convenance ces soi-disant ralentisseurs multiformes en béton, dommageables aux véhicules et peu efficaces d’ailleurs.
Chez certains habitants, cela a l’air d’être un amusement, les jeunes s’adonnent à façonner le « dos d’âne » à partir des restes de béton, comme s’ils plantaient un arbrisseau ou des fleurs, encouragés par les adultes, comme si cela représentait une action écologique.
La tendance semble se vulgariser et se généraliser sans que cela ne choque, ni n’émeuve personne.Le constat est affligeant vous répondront de humbles citoyens de la commune qui auraient souhaité que cette « communion » citoyenne dans la confection de « dos d’ânes », soit dirigée vers l’entretien des quartiers, des espaces verts existants, de l’élagage des arbres et surtout dans l’organisation d’opérations de volontariat.
Elle aurait eu plus de sens, d’impact et aurait été plus efficace et mieux saluée que la course à celui qui fabriquerait son plus beau « dos d’âne ».
Pour ce type d’opérations, il existe une autorité communale, sinon une administration locale, pour juger des lieux et endroits où placer les ralentisseurs, tout en veillant à faire respecter la réglementation en vigueur afin de bannir ces pratiques qui ne s’inscrivent dans aucun cadre citoyen.
Karim Bennacef

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