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Convention des Nations unies contre la cybercriminalité : l’Algérie insiste sur son pendant multilatéral

Magramane a mis en avant «l’intérêt majeur porté par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à la transformation numérique, qu’il a placée au cœur des priorités nationales, à travers l’adoption d’une stratégie ambitieuse dans ce domaine».

En déployant une double dynamique internationale et nationale, l’Algérie met résolument la cybersécurité au cœur de son action. Depuis Hanoï, au Vietnam, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Lounès Magramane, a affirmé que «la signature officielle par l’Algérie de la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité constitue une réaffirmation de son engagement constant en faveur du multilatéralisme et de la coopération internationale, en tant qu’instrument essentiel pour relever les défis mondiaux émergents». Cette phrase pose le cadre d’un engagement qui dépasse les frontières et s’inscrit dans une démarche de coopération globale, capable de s’adapter aux menaces nouvelles et multiformes qui traversent l’économie numérique.
Lors d’une allocution prononcée durant une conférence de haut niveau, organisée autour de la cérémonie de signature de la Convention des Nations unies contre la cybercriminalité, M. Magramane a réitéré l’importance de ce cadre. Il a souligné que la signature «traduit son engagement constant en faveur du multilatéralisme et de la coopération internationale, en tant qu’instrument essentiel pour relever les défis mondiaux émergents». Cette position s’appuie sur la conviction que la sécurité numérique ne peut être effective que dans le cadre d’un partenariat fort entre les Etats et les institutions internationales, afin d’harmoniser les normes et les mécanismes d’enquête au niveau mondial.
La Convention elle-même est présentée comme «un cadre juridique contraignant pour une réponse collective aux risques multiformes liés à la cybercriminalité». Elle prévoit notamment «la création de mécanismes visant à adapter les enquêtes pénales traditionnelles à l’environnement des technologies de l’information et la mise en place d’un mécanisme mondial d’échange de preuves électroniques concernant les crimes graves». En d’autres termes, elle trace les contours d’un dispositif universel pour mieux prévenir les délits numériques et poursuivre les auteurs, tout en facilitant l’échange rapide d’éléments probants entre les juridictions.
Sur le plan national, les efforts de l’Algérie se matérialisent non seulement dans l’adhésion et la signature, mais aussi dans des initiatives concrètes destinées à renforcer l’écosystème cyber. Magramane a mis en avant «l’intérêt majeur porté par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à la transformation numérique, qu’il a placée au cœur des priorités nationales, à travers l’adoption d’une stratégie ambitieuse dans ce domaine». Cette orientation politique se concrétise par des projets structurants, dont le Data Center, «actuellement en réalisation», qui est destiné à devenir un pilier opérationnel pour la cybersécurité, la gestion des données et la résilience numérique du pays.
Parallèlement, l’Algérie prépare l’avenir en ouvrant une école supérieure dédiée à la cybersécurité, une étape clé dans le renforcement des compétences locales et l’émergence de talents capables de soutenir les ambitions numériques du pays. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques et institutionnels, et vient compléter les succès diplomatiques du pays sous la conduite du Président Tebboune au cours des dernières années.
Les organisateurs de la cérémonie ont salué le rôle déterminant de l’Algérie et, plus particulièrement, les efforts soutenus par l’ambassadrice Fouzia Mebarki. Elle a guidé, pendant quatre années, le processus de négociation en tant que présidente du Comité spécial chargé d’élaborer le texte de la convention, faisant aboutir l’adoption par l’ONU et ouvrant la voie à la cérémonie de signature à Hanoï. Cette trajectoire illustre une continuité entre l’action diplomatique et les mesures nationales destinées à moderniser l’appareil étatique face aux défis de la cybersécurité.
Ainsi, l’adoption de cette convention vient s’ajouter aux succès récents de la diplomatie algérienne sous la houlette du Président Tebboune, qui ont renforcé la position du pays sur la scène internationale et accéléré, en parallèle, les transformations internes destinées à sécuriser l’espace numérique national et à préparer l’Algérie à l’économie du numérique du XXIe siècle.

Yahia Bourit

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