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Daïra d’Aïn El Türck et ses communes : un chantier ouvert pour le wali d’Oran

L’un des grands acquis pour la daïra d’Aïn El Türck et ses communes en matière d’approvisionnement en eau potable, sera incontestablement la réalisation de la méga station de dessalement de mer de Cap Blanc d’une production de 300.000m3/jour. Nonobstant cette importante avancée, la corniche oranaise ouest demeure un chantier ouvert, quasi inachevé. Et pour cause.

Les ambitions affichées et revendiquées par cette contrée balnéaire, touristique par excellence, ont malencontreusement été, des étapes successives d’échec ou de semi échecs. Et ce, parfois, faute de vision ou de volonté, voire même de négligence si ce n’est l’inaptitude des différentes assemblées communales passées, à mener à leur terme les divers projets d’investissement planifiés par les pouvoirs publics de wilaya ou gouvernementaux.

Pourtant, depuis les assises tenues près de 20 ans auparavant au complexe des « Andalouses » relevant de la commune d’El Ançor sur la promotion du tourisme et le développement durable, avec comme objectif de faire de la région côtière, une locomotive économique régionale, tout indiquait que la dynamique était amorcée.

Sauf que personne, 20 ans après, n’allait douter que cette même dynamique allait être quelque peu phagocytée en raison du laxisme ambiant qui prévalait en ce temps-là. Il aura fallu, un coup de rein salvateur du prédécesseur de l’actuel wali d’Oran, pour sortir quelque peu la région de sa torpeur en ranimant certains projets vieux de plus de deux décennies, à réhabiliter les voies de communication, à l’instar de la corniche supérieure, à réactiver le dossier du logement social et la lutte contre la bidonvilisation, entre autres.

La relance de développement étant plus ou moins remise sur rails, il n’en demeure pas moins que, faute de temps et/ou peut- être de complexité des cas, certains dossiers n’ont pas connu leur dénouement total. La zone d’extension touristique (ZET) de Cap Falcon, en est un cas illustre.
Quelques investisseurs touristiques, ont, tant bien que mal, réussi le pari de mener à terme leurs projets. Toutefois, des contentieux, datant de plus de 30 années, persistent encore. Le cas de l’embarcadère de la plage « Les Dunes », toujours à Cap Falcon, qui avait coûté plus de 40 milliards en son temps à la trésorerie publique et aujourd’hui abandonné, est un fiasco total.

Comment rentabiliser cet investissement ? Le projet de la gare routière du chef-lieu Aïn El Türck, un vœu ancien et daté, n’arrive toujours pas à voir le jour faute de disponibilité de quelques malheureux hectares, alors que le choix de l’assiette avait été décrété . Quant au projet de la ferme pilote de 120 hectares, que les populations locales percevaient comme étant parmi les plus importants leviers de redéploiement économique régional sur le plan agricole, n’est plus qu’un vague souvenir.
Le plus vieux projet quant à lui de la marina, initialement prévue à la station de la Madrague, a certes été, administrativement ressuscité, mais la phase de réalisation, est à l’état stationnaire. L’ensemble hôtelier, qui compose le tissu touristique de la corniche oranaise, souffre, pour sa part, en sa grande partie de l’absence de classification.
Ce sont en fait, considèrent des observateurs locaux, autant d’éléments contraignants qui auraient contribué à retarder la véritable dynamique de décollage économique de la corniche oranaise ouest.
Dans son diagnostic établi à travers ses premières visites dans la région côtière, il ne pouvait imperceptiblement échapper au wali d’Oran, Mr Samir Chibani, d’une part, le contraste avec les potentialités existantes et de l’autre, les opportunités avortées pour un meilleur essor.

Karim Bennacef

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