
Dans le cadre de la célébration de la Journée du Savoir : mise en lumière du rôle de l’Association des Oulémas musulmans algériens dans la diffusion du savoir et au service de la patrie
Les participants à une conférence scientifique, organisée samedi à Oran, dans le cadre de la célébration de la Journée du Savoir, coïncidant avec le 16 avril, ont mis en lumière le rôle de l’Association des Oulémas musulmans algériens et de ses fondateurs, notamment Cheikh Abdelhamid Ibn Badis et Cheikh Bachir Ibrahimi, dans la diffusion du savoir et au service de la patrie.
Cette rencontre, qui s’est tenue à la salle de cinéma «Maghreb», a été organisée à l’initiative de l’association «Algérie El-Kheir», en coordination avec l’Office national de la culture et de l’information.
Les intervenants ont souligné que les membres fondateurs de l’Association des Oulémas musulmans algériens ont combattu l’occupant français à la fois sur les plans idéologique et militant, contribuant à l’édification de la société par la sensibilisation et la diffusion du savoir.
Dans ce contexte, Youssef Labiod, président du bureau de wilaya de l’association «Algérie El-Kheir», a rappelé que l’un des objectifs de l’Association des Oulémas est de préserver l’identité algérienne dans ses dimensions civilisationnelles, religieuse et historique, de raviver la culture arabe et de promouvoir la langue arabe. Il a souligné les efforts de l’association dans la formation d’élites masculines et féminines, ainsi que dans la réforme des méthodes d’enseignement.
Pour sa part, le président d’honneur de l’Association des Oulémas à Tlemcen, le cheikh Benyounes Aït Salem, a mis en avant les contributions de Cheikh Bachir Ibrahimi dans le domaine de l’éducation et de la diffusion du savoir dans l’Ouest du pays, notamment à travers la fondation de «Dar El Hadith» à Tlemcen.
Le même intervenant a également rappelé plusieurs actions menées par Cheikh Bachir Ibrahimi à Tlemcen, comme l’organisation de la Conférence des étudiants musulmans d’Afrique du nord, en 1935, le cinquième congrès des chefs des Scouts musulmans algériens, en 1944, ainsi que sa contribution à la création de coopératives artisanales et à la fondation de l’imprimerie Ibn Khaldoun. De son côté, la Moudjahida Fatiha Zemouchi, fille de Cheikh Saïd Zemouchi (1904-1960), a souligné le rôle majeur de son père dans les domaines de la réforme et du militantisme politique contre l’occupant français.
Elle a indiqué qu’il a joué un rôle fondamental dans la création de nombreuses écoles coraniques dans plusieurs wilayas de l’Ouest du pays, à l’image de l’école «El Falah» à Oran, ainsi que de clubs et d’associations, en tant que membre de l’Association des Oulémas musulmans algériens.
Elle a précisé que le colonisateur l’avait empêché de quitter la ville d’Aïn Beïda (Oum El Bouaghi) et surveillait tous ses déplacements, avant qu’il ne se rende à Mascara, en 1952, pour enseigner le Coran, l’exégèse et la Sunna, jusqu’à son emprisonnement, en 1956, en raison de son engagement dans le Front de libération nationale (FLN). Elle a ajouté qu’il est resté en contact clandestin avec les responsables de la Révolution, durant toute sa détention, avant de s’évader, en 1957. Enfin, Cheikh Benaouda Hireche, membre du bureau national de l’Association des Oulémas Musulmans à Relizane, a appelé les jeunes à préserver les sacrifices des martyrs et à rester fidèles aux valeurs et principes de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, en resserrant les rangs pour protéger l’Algérie contre tous les dangers.