Délais d’achèvement des projets : une préoccupation majeure

Le wali d’Oran, M. Samir Chibani, a effectué lundi dernier une tournée d’inspection de plusieurs chantiers à travers la wilaya. Accompagné des directeurs membres de l’exécutif et des représentants d’entreprises concernées, le wali a insisté sur l’impératif d’accélérer la cadence des travaux afin de respecter les délais d’achèvement et de livraison des projets dans la qualité et les normes techniques fixées par les cahiers de charge. On sait que ce problème des retards et des malfaçons enregistrés dans la réalisation de certains projets figure depuis des lustres dans la liste des préoccupations majeurs des responsables locaux qui se succèdent à Oran.
Tant il est vrai que bon nombre de projets importants sont au départ pénalisés ou entravés par des contraintes administratives ou techniques qui retardent leur lancement dans les délais annoncés. Ce fut notamment le cas ces dernières années de la pénétrante autoroutière au port d’Oran, du nouvel aéroport, du stade olympique, de l’extension du port d’Arzew, de la réhabilitation et réouverture du siège de la grande Mairie, de l’aménagement de la tour dite de l’hôtel Châteauneuf et de bien d’autres opérations petites ou grandes comme la restauration d’édifices historiques, l’aménagement de la rue des Aurès, ou encore la restructuration des anciens quartiers des Planteurs et de Sidi El Houari. La semaine dernière c’était le projet de réalisation en cours du fameux parc d’attractions Habibas Land, initié en partenariat entre l’entreprise de wilaya des parcs de loisirs et une entreprise chinoise, qui a fait l’objet d’un examen de l’état des lieux par les autorités locales.
Un projet annoncé il y a plus de dix ans dans la cadre d’un «plan de modernisation» de la ville, mais très vite mis en veilleuse pour d’obscures raisons administratives et financières liées surtout au déficit de réflexion et aux tâtonnements marquant cette ancienne période de gestion des affaires locales. La première phase de ce projet a été relancée et comprendra nous dit-on «un grand parking, un centre de loisirs et de divertissement moderne et 10 manèges de dernière génération». Pourquoi, se demandent les mauvaises langues, avoir conservé pour ce parc le nom initial de «habibas land» qui devait correspondre à la très haute gamme de manèges et de jeux aquatiques prévus initialement sur une superficie de près de 10 ha?
Ce parc d’attraction urbain du Millénium, dont la livraison est annoncée pour le mois de juillet prochain, sera certes une plus value pour la zone urbaine concernée, mais ne peut étre abusivement inscrit parmi les urgences et les attentes prioritaires des citoyens oranais. Comme le projet de réhabilitation du siège de l’hôtel de ville, le chantier de la trémie du rond-point de la Pépinière, la rénovation des réseaux d’assainissement et de livraison d’eau potable, la lutte contre la clochardisation urbaine sous toutes ses formes ou encore la réhabilitation et valorisation d’anciennes mosquées et monuments historiques en attente de restauration depuis un moment déjà.
Par S.Benali